À fin 2024, les investisseurs étrangers détenaient 182 milliards de dirhams en actions cotées, soit une progression de près de 8 % par rapport à l’année précédente. Comme l’indique le dernier rapport publié par l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), cette hausse est directement liée à la revalorisation des titres composant leurs portefeuilles, dans un contexte de forte reprise de l’indice MASI qui a bondi de 22,16 % sur l’année. La part de l’investissement étranger représentait 24,1 % de la capitalisation totale de la Bourse de Casablanca.
Ces placements se composent en grande majorité de participations stratégiques, qui concentrent 91 % des montants engagés. Ces dernières équivalent à 21,9 % de la capitalisation boursière. Les participations minoritaires, quant à elles, représentent 2,3 % de la capitalisation globale, mais 8,2 % de la capitalisation flottante.
Les sociétés non-résidentes à capitaux étrangers dominent le paysage avec une contribution avoisinant les 99 %, pour un montant évalué à 179 milliards de dirhams. L’Europe et le Moyen-Orient demeurent les principales zones d’origine de ces capitaux, représentant à elles seules plus de 93 % des montants investis, bien que leur poids recule légèrement par rapport à 2023.
Du côté des titres de créance, la tendance est à la baisse. L’encours détenu par les étrangers a chuté à 2,8 milliards de dirhams, contre 4,3 milliards l’année précédente, ne représentant plus que 0,27 % du total de ce marché.
À l’inverse, les placements dans les titres d’OPCVM ont fortement progressé. L’encours s’élève désormais à 5,1 milliards de dirhams, en hausse de 46,8 % sur un an. La part des étrangers dans l’actif net des OPCVM reste modeste, mais gagne du terrain, atteignant 0,79 % contre 0,62 % en 2023. Les investisseurs individuels en sont les principaux acteurs, avec une forte présence des Marocains résidant à l’étranger, qui concentrent à eux seuls 60 % des investissements étrangers en OPCVM. Les fonds obligataires à court terme et les fonds monétaires constituent leurs supports privilégiés.
Sur le marché boursier, les échanges réalisés par les étrangers ont atteint 8 milliards de dirhams, représentant 4,5 % des volumes annuels des marchés central et de blocs. Ce sont quasi exclusivement des sociétés étrangères qui opèrent ces transactions. Les Européens restent les plus actifs, avec 46 % des volumes échangés, suivis par les investisseurs africains à hauteur de 44 %.
Enfin, les flux sont concentrés sur quelques secteurs clés. Les banques arrivent en tête avec 31,2 % du volume traité, suivies du secteur du bâtiment et matériaux de construction (13,3 %), de la distribution (11,6 %) et des télécommunications (9,8 %).
