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dimanche 22 juin 2025

Fahd Benchemsi : Faire vibrer, c’est aussi honorer ses racines

Essaouira a dansé hier soir au rythme d’un concert intense signé Fahd Benchemsi. Sur la scène de la plage, l’artiste marocain aux multiples facettes a livré une performance solaire, dans le cadre du Festival Gnaoua Musiques du Monde. L’occasion pour nous de le rencontrer, entre spontanéité et profondeur, pour évoquer son spectacle et ses projets.

« Une heure sur scène, c’est court. Il faut rester concentré pour que l’énergie ne se disperse pas, pour que le lien avec le public reste fort. Essaouira mérite la joie, mais une joie qui a du sens », confia-t-il, à peine descendu de scène. Pour lui, l’énergie est le moteur de toute expérience artistique réussie.

S’il revendique une ouverture totale aux esthétiques actuelles, Fahd Benchemsi reste viscéralement attaché aux racines musicales marocaines. « Le patrimoine traditionnel, c’est la source. Il doit continuer à vivre, pas seulement dans les festivals. Il faut le rendre accessible, vivant et joyeux. Notre rêve, c’est que la « tagnaouite » rayonne dans le monde, comme l’a fait le reggae. »

Son expérience aux États-Unis, notamment à Los Angeles, a été marquée par des débuts hésitants, mais aussi de belles collaborations.
« Je jouais de la musique populaire avec des amis. Puis j’ai rejoint le collectif Flight of Voices, composé de musiciens venus du monde entier. Nous avons écrit, chanté, enregistré un album ensemble. »

De retour au Maroc, il a décidé de prolonger cette aventure en s’entourant de jeunes artistes féminines, avec l’objectif de produire un projet musical à la fois enraciné localement et ouvert sur le monde.

Mais ce touche-à-tout ne s’arrête pas à la musique. Côté cinéma, il a terminé l’écriture d’un scénario qu’il présentera prochainement à la prochaine cession du centre cinématographique Marocain (CCM). Et sur scène, l’agenda s’annonce chargé : une tournée marocaine d’une dizaine de dates, prévue jusqu’à la mi-août.

Engagé, créatif et ancré dans son temps, Fahd Benchemsi trace un chemin artistique libre, à l’écoute du monde, sans jamais oublier d’où il vient.

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L'invité du Nouvelliste Maroc

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