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vendredi 21 novembre 2025

Faible niveau d’anglais au Maroc malgré un léger mieux en 2025

Le Maroc reste en queue de peloton mondial en matière de maîtrise de l’anglais, selon l’édition 2025 du classement EF English Proficiency Index. Avec un score de 492 points, le pays se hisse au 68ᵉ rang mondial, dans la catégorie des niveaux jugés faibles. Il gagne certes 13 points par rapport à l’année précédente, mais ce léger progrès ne suffit pas à combler l’écart avec les économies africaines les plus dynamiques, comme l’Afrique du Sud ou la Zambie, nettement mieux classées.

Derrière ce chiffre global, les écarts internes apparaissent marqués. La compréhension écrite atteint un niveau relativement correct à 532 points, tandis que l’écoute reste en retrait, plafonnant à 460. Les performances en expression, écrite comme orale, stagnent autour de 491 points, signe d’une difficulté persistante à produire la langue.

Sur le continent, le Maroc se classe dixième et occupe la deuxième place en Afrique du Nord, derrière la Tunisie. À l’échelle nationale, la région Fès-Meknès arrive en tête avec un score de 502, devant Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Rabat-Salé-Kénitra. Marrakech-Safi figure en cinquième position, tandis que Drâa-Tafilalet ferme la marche.

Côté villes, Rabat confirme sa position de locomotive avec 517 points, suivie par Fès et Benguerir. Casablanca se situe dans la moyenne nationale avec 503 points, loin derrière les capitales africaines les plus performantes. Nador et Ouarzazate enregistrent quant à elles les plus faibles résultats.

Le classement révèle aussi des disparités selon les métiers. Les professionnels des ressources humaines, de l’informatique et de la recherche-développement obtiennent les meilleurs scores, bien au-dessus de la moyenne nationale. À l’inverse, les techniciens, les comptables, les professionnels du marketing et même les enseignants se situent parmi les catégories les moins performantes.

Le constat est encore plus préoccupant chez les étudiants, dont le score moyen ne dépasse pas 473. Ce résultat met en lumière les faiblesses structurelles de l’enseignement de l’anglais et soulève des inquiétudes quant à la préparation des jeunes à un marché du travail où la langue de Shakespeare devient incontournable.

Au niveau mondial, les Pays-Bas dominent largement le classement, devant l’Autriche, l’Allemagne, la Norvège et le Portugal. L’écart qui sépare le Maroc de ces pays souligne le chemin qu’il reste à parcourir pour aligner son niveau d’anglais sur les standards internationaux.

L’étude pointe notamment le retard dans l’apprentissage de l’expression orale, compétence encore absente des examens nationaux. Elle appelle à une réforme en profondeur de l’enseignement de l’anglais, en misant sur la formation continue des enseignants, l’évolution des pratiques pédagogiques et l’évaluation des usages concrets de la langue.

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