Du 16 au 24 mai 2025, la ville impériale accueillera la 28e édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde, avec l’Italie à l’honneur et l’Afrique en invité d’âme.
Depuis plus d’un quart de siècle, Fès conjugue patrimoine immatériel et ambitions universelles. Du 16 au 24 mai prochains, la cité idrisside accueillera la 28e édition de son festival phare : un événement à la croisée des musiques, des spiritualités et des peuples. Sous le signe des « Renaissances », cette édition entend célébrer la force du renouveau artistique et humain, dans un monde en quête de repères.
C’est une ville tout entière qui vibrera au rythme des tambours, des harpes, des voix sacrées et des lumières projetées sur les murs millénaires de Bab Makina. La grande soirée d’ouverture, intitulée « Renaissances, de la Nature au Sacré », marquera le ton : une fresque musicale entre rituels soufis africains, chants du monde arabe, traditions de l’Océan Indien et envolée italienne, dans une scénographie immersive qui mettra en lumière les fragments d’humanité qui nous relient.
Cette année, le choix de l’Italie comme pays invité résonne comme une évidence. Patrie de la Renaissance humaniste, la péninsule méditerranéenne partage avec le Maroc une même passion pour le dialogue des arts, de la foi et de la pensée. Le jumelage inédit entre Fès et Florence donnera lieu à une création musicale autour des Vêpres de la Sainte Vierge de Monteverdi, orchestrée par Antonio Greco et le maître fassi Mohammed Briouel. Un moment de grâce annoncé.
Mais le festival de Fès ne se contente pas de tisser des passerelles entre continents. Il porte aussi haut la voix de l’Afrique. Le Deba de Mayotte, les Tambours du Burundi, les Griots du Royaume Ashanti ou encore les Master Musicians of Jajouka témoigneront de la vitalité d’un continent en pleine réaffirmation culturelle. Une Afrique plurielle, vivante, créative, qui fait écho à la diplomatie culturelle Sud-Sud portée par le Royaume.
Au-delà des concerts, le Forum du festival, fidèle à son esprit d’ouverture, invitera penseurs et intellectuels à interroger le thème des renaissances à travers les prismes de la mémoire, de l’intelligence collective ou des transitions géopolitiques. Une manière de prolonger les harmonies musicales par des dialogues féconds, dans un monde fragmenté.
