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Festival Gnaoua : top départ pour la 26e édition (Vidéos)

Festival Gnaoua : top départ pour la 26e édition

hier, la ville aux vents et aux âmes anciennes est entrée en effervescence. Du 19 au 21 juin, Essaouira accueille la 26e édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, transformant ses ruelles, ses places et ses scènes en un carrefour planétaire d’expressions musicales, de spiritualité, de réflexion et de communion populaire.

Neila Tazi, productrice du festival et cheville ouvrière de son développement, résume ainsi l’esprit de cette édition : « Nous sommes très heureux de pouvoir célébrer les 26 ans de ce festival, un grand moment de bonheur marocain devenu contagieux. Chaque année, le public s’élargit, les artistes affluent du monde entier, les fidélités se tissent, et cela témoigne d’une chose : la pertinence durable de notre vision. »

Si les concerts sont l’épine dorsale du festival, celui-ci affirme désormais avec force sa dimension éducative, intellectuelle et citoyenne. Le partenariat avec la prestigieuse Berklee College of Music, reconduit pour la deuxième année consécutive, permet à de jeunes musiciens marocains de bénéficier de formations d’excellence.

Pour Neila Tazi, cette diversification n’est pas un luxe, mais une nécessité : « Ce festival dépasse aujourd’hui le seul champ musical. Il s’agit de démocratiser l’accès à la culture, de rassembler autour de valeurs fortes. La musique des Gnawa est une musique spirituelle, qui fédère les cœurs et les générations. Le festival est une démonstration vivante que cette flamme ne cesse de grandir. »

Autre pilier fondamental de cette édition : la 12e édition du Forum des droits humains, organisé en marge du festival. Présidé par Driss El Yazami, cet espace de dialogue traite cette année un sujet d’une brûlante actualité : les mobilités humaines et les migrations. Dans un monde fracturé par les inégalités et les tensions géopolitiques, ce forum veut rappeler le potentiel positif des migrations, loin des caricatures et des peurs.

« Ce festival est un moment de réhabilitation d’une grande tradition musicale, mais aussi de rencontre entre cette tradition et toutes les couches sociales du Maroc. Il est profondément démocratique, populaire, et incarne le Maroc ouvert et solidaire. Avec le forum, nous montrons que la culture peut et doit porter les grands débats de notre temps », souligne El Yazami.

Au-delà des sons, le festival incarne une vision du Maroc : enraciné dans ses traditions, mais résolument tourné vers le monde. Un Maroc qui mise sur la culture pour rassembler, pour éduquer, pour résister aussi, face à un contexte mondial instable.

En cela, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira est bien plus qu’un événement artistique. C’est une déclaration, chaque année renouvelée, selon laquelle l’art peut être un acte d’hospitalité, de mémoire et d’espoir.

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