Le Fonds monétaire international vient récemment de s’épancher sur les réformes menées ces dernières années par le Maroc dans la gestion de son administration fiscale. Dans un rapport publié ce jeudi, l’institution souligne des avancées notables, notamment dans la modernisation des services et la structuration des dispositifs de collecte et de contrôle.
L’étude, réalisée du 30 septembre au 13 octobre 2025 à travers l’outil international TADAT, met en avant la généralisation progressive des téléprocédures, devenues obligatoires et accessibles en continu via la plateforme sécurisée SIMPL. Ce dispositif a permis d’instaurer une relation plus fluide entre l’administration et les contribuables, en leur offrant un accès élargi à des informations personnalisées et des services adaptés, dans une logique de transparence et de civisme fiscal.
Le rapport relève également une amélioration dans la détection des contribuables potentiels, grâce à une approche structurée de collecte de données. Le Maroc s’appuie désormais sur un système centralisé de gestion des risques, renforcé par le déploiement du SRAD, un outil de recoupement et d’analyse des données fiscales.
Les mécanismes de contrôle ont eux aussi été renforcés. Le programme de contrôle fiscal, fondé sur l’analyse des risques, bénéficie d’un suivi rigoureux, destiné à en mesurer la portée et la qualité. Le FMI note par ailleurs la mise en place de systèmes comptables automatisés, qui garantissent un meilleur suivi des recettes et permettent d’ajuster les prévisions budgétaires, notamment en ce qui concerne les remboursements mensuels de TVA.
Malgré ces progrès, l’évaluation pointe encore certaines faiblesses. Les contentieux fiscaux issus des contrôles externes ne donnent que rarement lieu à des procédures formelles, et les délais de traitement restent excessivement longs, limitant l’efficacité globale du dispositif.
Cette deuxième évaluation TADAT, après celle de 2018, témoigne des résultats obtenus depuis le lancement des premières réformes. Elle constitue également un nouveau repère pour orienter les priorités futures, selon le FMI.
