Face aux interrogations sur le financement du Mondial 2030, Fouzi Lekjaa a apporté des précisions fermes devant la Commission des finances à la Chambre des représentants. Le ministre délégué chargé du Budget a assuré que les dépenses liées aux stades ne pèseront pas sur le budget général de l’État.
Le montant affecté à l’organisation de la Coupe du monde est estimé à trois milliards de dirhams, dont plus de la moitié, soit 1,6 milliard, ira à l’Office national des chemins de fer. En incluant l’ensemble des infrastructures — axes routiers, gares, aménagements urbains — le coût global s’élève à 23 milliards de dirhams. Une enveloppe entièrement financée par des emprunts auprès d’investisseurs institutionnels, étalés sur une vingtaine d’années.
Pour Fouzi Lekjaa, il ne s’agit pas d’une charge mais d’un investissement structurant. Il évoque une vision intégrée, à long terme, qui dépasse l’événement sportif. Selon lui, ces projets participent à moderniser les réseaux de transport, améliorer l’accueil sanitaire et soutenir les grandes réformes nationales.
À ceux qui s’interrogent sur les priorités, le ministre répond par l’exemple. Il cite la rénovation du complexe Moulay Abdellah, achevée en un temps record, tout comme la construction, dans la même zone, d’un centre hospitalier universitaire livré dans des délais comparables.
L’organisation du Mondial, selon lui, ne peut être dissociée des engagements pris devant la FIFA avec l’Espagne et le Portugal. Le cahier des charges prévoit des normes strictes, notamment sur les dispositifs de santé. Le Maroc, affirme-t-il, est prêt à les respecter.
Interrogé sur les campagnes appelant au boycott, il dénonce une tentative de déstabilisation. Il évoque, sans le nommer, le pays rival lors du processus de candidature, qu’il accuse de diffuser des rumeurs infondées et des montages mensongers.
Fouzi Lekjaa a également salué la dynamique du sport national, rappelant le titre mondial décroché par l’équipe U20, comme une illustration du travail mené depuis plus de quinze ans. Il rappelle que cette réussite trouve son origine dans la création, en 2009, de l’Académie Mohammed VI de Football, voulue par S.M. le Roi Mohammed VI. Une structure devenue un pilier du développement du football marocain.
Pour le ministre, le Mondial 2030 s’inscrit dans cette trajectoire. Un chantier national à multiples facettes, pensé pour transformer durablement le pays.
