Le Conseil de la Concurrence du Maroc a donné son feu vert à une opération de concentration économique majeure, confirmant ainsi son rôle de régulateur des marchés et de garant de la libre concurrence au sein du Royaume. Lors d’une réunion tenue sous la présidence de Adil BOUKBIR, vice-président du Conseil, l’instance a décidé d’autoriser la prise de contrôle exclusif par Fortis 333, Inc., une société placée sous le contrôle de fonds d’investissement gérés par des filiales de KPS Capital Partners, LP. Cette opération concerne plusieurs entités du groupe INEOS Composites.
L’examen minutieux du dossier par les services d’instruction du Conseil visait à évaluer les répercussions de cette transaction sur le marché marocain. INEOS, acteur majeur dans le secteur des composites et des matériaux de performance, est présent dans plusieurs régions du monde. Toutefois, son activité directe au Maroc demeure incertaine, ce qui a constitué un des points d’analyse essentiels du Conseil.
La décision d’autorisation repose sur plusieurs critères, notamment l’évaluation des parts de marché concernées, l’existence d’une éventuelle situation de domination abusive et l’impact potentiel sur la concurrence locale. En l’absence d’une influence déterminante sur le marché national, l’opération a été jugée conforme aux exigences réglementaires marocaines.
La prise de contrôle de plusieurs entités du groupe INEOS Composites par Fortis 333, Inc. s’inscrit dans un contexte global de restructuration des grands acteurs de l’industrie chimique et manufacturière. KPS Capital Partners, LP, maison-mère de Fortis 333, Inc., est un fonds d’investissement américain spécialisé dans l’acquisition et la gestion d’entreprises industrielles.
Cette autorisation du Conseil de la Concurrence intervient dans le cadre d’efforts de régulation économique et de préservation d’un environnement concurrentiel sain. Il en va de la capacité du Maroc à surveiller les opérations transnationales susceptibles d’avoir une incidence sur son marché national.
Le Conseil de la Concurrence du Maroc renforce depuis plusieurs années son rôle dans l’évaluation et le contrôle des opérations de fusion-acquisition. Cette décision intervient dans un contexte où de nombreuses multinationales cherchent à réorganiser leurs activités, notamment dans les secteurs de la chimie, de l’industrie et des services. Le marché marocain, en pleine expansion, attire un nombre croissant d’investisseurs internationaux, ce qui nécessite une vigilance accrue des autorités réglementaires.
