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samedi 15 mars 2025

GMT+1 toute l’année : faut-il sacrifier le sommeil des Marocains ?

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Le retour à l’heure GMT ce dimanche 23 février remet sur la table un débat qui refuse de s’éteindre. Depuis 2018, le Maroc persiste à garder l’heure d’été (GMT+1) toute l’année, sauf pendant Ramadan. Si cette décision fait le bonheur des amateurs des longues soirées en terrasse, elle cause bien des soucis à ceux qui doivent se lever tôt… et surtout à leur santé.

Changer d’heure, c’est un peu comme essayer de changer de pied en pleine course : ça déstabilise tout l’organisme. Et ce n’est pas juste un hasard : des études américaines confirment que les troubles du rythme cardiaque bondissent de 22% après un changement d’heure. Autrement dit, GMT+1 ne fait pas que donner l’impression de manquer de sommeil, il peut aussi donner des sueurs froides aux cardiologues.

Si vous avez du mal à émerger le matin, ne cherchez pas plus loin : l’heure d’été chamboule notre horloge biologique, un peu comme si on imposait un décalage horaire quotidien. Résultat : des nuits écourtées, une baisse de concentration, une augmentation du stress, et une humeur maussade qui fait concurrence aux lundis matin. Les écoliers et les travailleurs sont les premiers à en faire les frais, contraints de commencer leur journée dans l’obscurité, avec une motivation proche de zéro.

À force de réveils douloureux, la grogne monte. Chaque année, à la même période, les plaintes fusent : « Pourquoi doit-on se lever en pleine nuit ? », « À quoi ça sert ? », et surtout « Quand est-ce qu’on arrête cette torture ? ». Parents, enseignants, médecins… tout le monde (ou presque) réclame un retour définitif à l’heure GMT, plus en phase avec le cycle solaire et, surtout, avec notre envie de ne pas ressembler à des zombies avant le premier café.

Moins d’énergie dépensée… mais plus de gens épuisés ?

Les partisans de GMT+1 vantent des économies d’énergie et une productivité boostée, mais à quel prix ? Entre les risques cardiaques, la fatigue chronique, et une baisse de l’efficacité au travail et à l’école, la balance penche sérieusement du côté des inconvénients. Au final, vaut-il mieux économiser quelques kilowatts ou éviter une génération de travailleurs et d’étudiants en mode pilote automatique ?

Le débat est loin d’être terminé, mais une chose est sûre : de plus en plus de Marocains n’ont plus trop envie de remonter leurs montres.

Mohamed MOUNADI

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L'invité du Nouvelliste Maroc

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