Accueil Maroc Gouvernance, transparence, IA : cap sur l’Intérieur version 2026

Gouvernance, transparence, IA : cap sur l’Intérieur version 2026

Gouvernance, transparence, IA : cap sur l’Intérieur version 2026

Le ministère de l’Intérieur a dévoilé ses grandes orientations pour l’année 2026, lors d’une présentation par Abdelouafi Laftit devant la Commission de l’Intérieur à la Chambre des représentants. Le cap est clair : garantir l’intégrité du processus électoral, renforcer la gouvernance territoriale à partir des besoins locaux, moderniser l’appareil sécuritaire et assainir la gestion des biens publics.

Le ministre a été formel sur ce dernier point : toute appropriation illégale de terrain ou de fonds publics sera sanctionnée, et les opérations de récupération, déjà entamées à Casablanca, seront généralisées. Un appel direct a été lancé aux élus pour qu’ils s’engagent dans la protection du patrimoine public.

Sur le front électoral, le ministère veut s’inscrire dans la continuité des orientations royales, en mettant l’accent sur l’équité entre partis. Trois projets de loi sont en cours d’examen : l’un sur l’organisation de la Chambre des représentants, un autre sur les partis politiques et un troisième sur la régulation des campagnes électorales, des listes électorales et de l’accès aux médias publics. En parallèle, le soutien annuel a été accordé aux partis remplissant les critères d’éligibilité, avec une exigence renforcée de conformité aux observations de la Cour des comptes.

La question de la représentation féminine reste aussi à l’agenda. En 2025, le fonds dédié a financé 90 projets à travers 67 préfectures et provinces, mobilisant 16,8 millions de dirhams, dont les trois quarts à la charge du fonds.

Le ministre a par ailleurs présenté un tournant dans la conception des politiques publiques, en annonçant une nouvelle génération de programmes de développement territorial. L’idée : partir du terrain, en remontant les priorités identifiées localement, afin d’assurer une meilleure coordination entre l’échelle nationale et les réalités locales. Cette méthode concernera en particulier les zones enclavées, les milieux ruraux et les centres en développement, avec un accent sur l’emploi et l’investissement.

Cette dynamique territoriale s’inscrira dans les grands chantiers en cours, qu’il s’agisse de l’eau, de la sécurité alimentaire ou des infrastructures de transport.

Le volet sécuritaire reste un pilier stratégique. Face aux menaces terroristes, à l’intensification des flux migratoires et à la cybercriminalité, le ministère poursuit sa modernisation. Le taux de résolution pénale, qui atteint 91 % sur les huit premiers mois de 2025, s’appuie sur des outils technologiques avancés : intelligence artificielle, caméras embarquées, drones, unités spécialisées dans la cybersécurité, et procédures numérisées.

Depuis 2002, le Maroc a démantelé plus de 200 cellules terroristes, dont trois en 2025. Le ministre a mis en avant le rôle de premier plan du pays dans la coopération sécuritaire internationale.

Le budget 2026 du ministère s’élève à 54,86 milliards de dirhams, dont près de 45 milliards consacrés au fonctionnement. Treize mille nouveaux postes budgétaires seront créés. À cela s’ajoutent 75,7 milliards de dirhams de crédits affectés aux comptes spéciaux, incluant les transferts aux collectivités, aux régions et à différents fonds sectoriels.

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