Le Maroc consolide sa position dans la course mondiale à l’hydrogène vert. Le quotidien espagnol La Razón revient sur l’avancée du Royaume dans ce secteur stratégique, en soulignant son ambition de devenir un acteur majeur de l’exportation d’énergies renouvelables.
Porté par un fort potentiel solaire et éolien, le pays mise sur une transition énergétique ambitieuse pour répondre à la demande internationale croissante en gaz verts. L’un des projets emblématiques de cette dynamique est celui de Chbika, situé près de la côte atlantique dans la région de Guelmim-Oued Noun. Il prévoit l’installation de capacités combinées d’un gigawatt en énergie solaire et éolienne.
Ce complexe vise la production d’hydrogène vert via électrolyse de l’eau de mer dessalée, avec une capacité de transformation équivalente à 200 000 tonnes d’ammoniac vert par an, destinées principalement à l’Europe. La Razón y voit un signal fort du positionnement du Maroc comme futur pôle mondial de production d’hydrogène propre, et comme moteur de ce développement technologique en Afrique.
La publication rappelle que le pays s’est fixé un objectif de 52 % d’énergies renouvelables dans son mix électrique à l’horizon 2030, contre un peu plus de 37 % actuellement. Cela représenterait près de 10 gigawatts de puissance installée issue de sources propres, permettant de produire jusqu’à un million de tonnes d’hydrogène vert par an.
Avec ces prévisions, le Maroc pourrait dépasser de 30 % la production espagnole d’ici 2050, selon le quotidien, et couvrir à lui seul jusqu’à 5 % des besoins européens en hydrogène.