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samedi 15 mars 2025

Indice international de liberté économique : le Maroc fait un bond de 15 places !

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Le Maroc marque un tournant décisif dans son développement économique. Selon l’édition 2025 de l’Indice de liberté économique publié par la Heritage Foundation, le Royaume a enregistré une progression remarquable, gagnant 15 places pour se hisser au 86ᵉ rang mondial avec un score de 60,3 sur 100. Cette avancée significative lui permet de réintégrer la catégorie des économies « modérément libres », après trois ans dans le groupe des pays « principalement non libres ».

Ce regain de performance consacre le Maroc comme leader en Afrique du Nord et sixième économie la plus libre du continent, derrière Maurice, le Botswana, le Cap-Vert, les Seychelles et Sao Tomé-et-Principe. Dans le monde arabe, il occupe également la sixième position, dépassant le Koweït et se rapprochant des puissances du Golfe.

L’étude met en avant les réformes structurelles qui ont dopé la compétitivité du pays. Parmi elles, la simplification des démarches administratives pour la création d’entreprises a facilité l’essor du secteur privé. L’inflation maîtrisée et l’ouverture du marché financier, notamment avec une Bourse de Casablanca accessible aux investisseurs étrangers, ont également été des facteurs clés.

Sur le plan commercial, le Maroc récolte les fruits de sa stratégie d’ouverture. Ses nombreux accords préférentiels, notamment avec l’Union européenne et les États-Unis, lui confèrent un avantage certain face au protectionnisme de certains voisins. Ce positionnement stratégique en fait un hub économique entre l’Afrique et l’Occident, attirant ainsi les investissements étrangers.

Mais ce succès ne doit pas masquer les faiblesses du système. La rigidité du marché du travail reste un frein majeur, avec un score de 48,5 en liberté du travail. Une réglementation trop rigide et un secteur informel omniprésent compliquent la création d’emplois dynamiques, un constat également souligné par le programme Business Ready de la Banque mondiale.

Autre point noir : la corruption. Malgré des avancées, elle demeure un obstacle à une croissance plus soutenue. L’inefficacité du système judiciaire et le coût encore élevé des licences pèsent sur l’environnement des affaires et freinent l’émergence de nouveaux entrepreneurs.

Si le Maroc se distingue nettement en Afrique du Nord, surpassant l’Égypte (145ᵉ), la Tunisie (149ᵉ) et l’Algérie (160ᵉ), cette avance reste fragile. Pour franchir un cap et rejoindre les leaders continentaux comme Maurice (19ᵉ mondial), le pays devra accélérer les réformes structurelles, notamment en assouplissant le marché du travail, en renforçant la justice et en luttant plus efficacement contre la corruption.

La liberté économique n’est pas seulement un indicateur. Elle est la clé d’une prospérité durable. Avec ce bond en avant, le Maroc prouve qu’il est sur la bonne voie. À lui désormais de transformer l’essai et de s’imposer comme un véritable modèle économique en Afrique et dans le monde arabe.

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L'invité du Nouvelliste Maroc

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