La dynamique industrielle enclenchée par le ministère de l’Industrie et du Commerce poursuit son accélération. À Rabat, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre Ryad Mezzour a dévoilé, ce lundi, des chiffres-clés sur l’évolution de la banque de projets dédiée à la substitution des importations.
À ce jour, 1.905 projets industriels ont été identifiés, représentant un investissement global de 126 milliards de dirhams. Parmi eux, 493 projets concernent l’industrie alimentaire, un secteur stratégique qui concentre à lui seul 19 milliards de dirhams d’investissements.
Deux volets structurent cette ambitieuse stratégie : 95 milliards de dirhams sont destinés à réduire la dépendance vis-à-vis des importations, tandis que 96 milliards visent à renforcer la capacité d’exportation du tissu industriel national. En tout, ces projets devraient permettre de générer plus de 177.000 emplois directs à travers le pays.
Mais c’est bien l’industrie alimentaire qui se distingue par son potentiel transformateur. Ryad Mezzour a rappelé que ce secteur est à même de créer jusqu’à 750.000 emplois directs, en misant sur la valeur ajoutée locale, la proximité des bassins de production agricole et une distribution ancrée dans le marché national.
Au-delà de l’impact économique, l’enjeu est aussi territorial et social : « L’industrie alimentaire offre des leviers puissants pour une justice spatiale, car elle peut être implantée dans toutes les régions du Royaume », a souligné le ministre.
Aujourd’hui, près de 200 entreprises actives dans l’agroalimentaire opèrent au sein d’un écosystème industriel qui en compte environ 13.000. Ce segment pèse lourd dans l’économie nationale : 43 milliards de dirhams d’exportations et 185 milliards de dirhams de chiffre d’affaires, soit près d’un quart du chiffre d’affaires global de l’industrie marocaine, estimé à 800 milliards de dirhams.