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mardi 8 juillet 2025

La Chine au cœur du plan d’extension du TGV marocain

Le train à grande vitesse Al Boraq s’est invité au cœur des discussions internationales mardi à Pékin, lors du 12e Congrès mondial sur la grande vitesse ferroviaire. Devant des responsables venus de plusieurs pays, le Maroc a présenté les ambitions de son réseau TGV, en mettant l’accent sur le partenariat stratégique noué avec la Chine.

Cinq ans après la mise en service d’Al Boraq, premier TGV d’Afrique, le Maroc entend passer à la vitesse supérieure. Le projet d’extension de la ligne jusqu’à Marrakech, d’un coût estimé à près de 10 milliards d’euros, s’appuie largement sur une coopération renforcée avec les entreprises et les bailleurs de fonds chinois.

Les travaux de génie civil seront répartis à parts égales entre entreprises marocaines et chinoises, tandis que les études pour le futur tronçon Marrakech-Agadir, long de 230 kilomètres, ont été confiées au bureau d’études China Railway Design Corporation, filiale du géant public China State Railway Group.

Cette coopération illustre la place grandissante de la Chine dans les grands projets d’infrastructures au Maroc, en particulier dans le domaine ferroviaire où Pékin apporte expertise technique et capacité financière. Lors de la table ronde, les autorités marocaines ont d’ailleurs appelé les investisseurs chinois à soutenir ce projet, présenté comme l’un des plus ambitieux du continent.

Le plan prévoit d’étendre le réseau à grande vitesse marocain à 630 kilomètres d’ici fin 2029, avec une ligne Casablanca-Marrakech exploitée à 320 km/h. Ce nouvel axe traversera cinq régions qui concentrent 65% du PIB national et 60% de la population, en reliant les principales métropoles et plusieurs infrastructures clés, dont des stades pour la Coupe du monde 2030 et deux aéroports.

Outre la grande vitesse, le projet intègre aussi un réseau régional entre Rabat, Casablanca et Marrakech, avec un train toutes les 7,5 minutes sur 250 kilomètres. Il prévoit l’acquisition de 168 trains et l’aménagement ou la construction de 40 gares.

Al Boraq continue de miser sur l’énergie verte, avec 90% des trajets déjà assurés par des sources renouvelables. Ce choix permet au Maroc de réduire l’empreinte carbone du transport ferroviaire tout en renforçant la connectivité du pays.

Le Maroc s’affiche ainsi comme un partenaire de long terme pour la Chine dans le développement des infrastructures en Afrique, un point salué par les intervenants du Forum, qui ont vu dans ce projet un modèle d’intégration régionale et de mobilité durable.

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