L’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé (AMMPS) a présenté devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants un état des lieux complet sur la disponibilité des médicaments essentiels, avec un point d’alerte particulier sur le chlorure de potassium (KCl), utilisé dans les services de réanimation et en cardiologie.
Face aux tensions constatées ces derniers mois sur ce produit vital, l’Agence a rappelé que la sécurité médicamenteuse fait partie des priorités absolues de la réforme du système de santé, telle que voulue par S.M. le Roi Mohammed VI. Son rôle, précisé à cette occasion, couvre l’organisation du marché pharmaceutique, le contrôle qualité, le suivi des stocks critiques et la lutte contre les circuits illicites, tout en soutenant la production locale.
Le manque ponctuel de chlorure de potassium est directement lié à l’arrêt temporaire d’une unité de production nationale, confrontée à des difficultés techniques liées à ses équipements. Les échanges réglementaires prolongés entre l’industriel concerné et les autorités compétentes en 2023 et 2024 ont contribué à retarder la remise en service du site, accentuant la pression sur les stocks hospitaliers malgré l’existence d’une réserve temporaire.
Pour pallier ces tensions, l’Agence a activé un ensemble de mesures anticipées. Elle a accompagné techniquement l’industriel dans le processus de requalification, mobilisé ses équipes d’inspection pour suivre l’évolution du redémarrage, et accéléré les procédures de délivrance d’autorisations exceptionnelles d’importation. Elle a également renforcé la coordination avec la direction des approvisionnements du ministère de la Santé pour assurer l’alimentation continue des services hospitaliers critiques.
Ces efforts ont permis de réduire le nombre de recours aux importations exceptionnelles en 2025, en comparaison avec l’année précédente. Une amélioration rendue possible grâce à un meilleur suivi des stocks, au respect accru des obligations de réserve, et à une instruction plus rapide des dossiers de mise sur le marché.
L’Agence affirme que l’ensemble de ces mesures a permis d’éviter toute rupture dans les services les plus sensibles, tout en consolidant la confiance des acteurs dans la gouvernance du secteur. Elle inscrit cette action dans la continuité du chantier de renforcement de la souveraineté sanitaire nationale.





