Du 8 au 11 décembre à Rabat, l’AMMC a organisé un séminaire de formation en partenariat avec Chainalysis, une société spécialisée dans l’analyse de la blockchain. L’initiative visait à renforcer les compétences des institutions marocaines appelées à jouer un rôle dans la supervision de ce marché émergent.
Outre les équipes de l’AMMC, plusieurs administrations étaient représentées, dont le ministère de l’Économie et des Finances, le ministère de l’Intérieur, Bank Al-Maghrib et l’Autorité Nationale du Renseignement Financier. Cette diversité d’acteurs traduit une volonté de coordination face aux enjeux liés à l’essor des actifs numériques.
À l’ouverture du séminaire, Tarik Senhaji, président de l’AMMC, a rappelé la nécessité d’anticiper l’entrée en vigueur du futur cadre réglementaire marocain en matière de crypto-actifs. Il a également souligné l’importance d’un alignement avec les standards internationaux, notamment la recommandation 15 du GAFI, qui impose d’identifier les risques liés aux nouvelles technologies et d’encadrer les prestataires de services sur actifs virtuels.
Le programme de formation, mêlant théorie et exercices pratiques, a permis aux participants d’explorer les fondamentaux de la blockchain, les différents types d’actifs numériques et les méthodes de surveillance. Des démonstrations d’outils de traçabilité ont illustré les techniques d’investigation utilisées pour suivre les flux de transactions.
Cette première action, menée avec Chainalysis, s’inscrit dans une dynamique plus large de montée en compétence des régulateurs. L’AMMC prévoit de poursuivre ce cycle de formations pour consolider un socle de supervision adapté aux nouvelles formes d’innovation financière.
