À fin août 2025, le crédit bancaire au Maroc a atteint un encours de 1.161 milliards de dirhams, enregistrant une hausse de 5,3 % sur un an, selon les données de Bank Al-Maghrib. Cette progression reflète à la fois l’augmentation des crédits accordés aux agents non financiers, en hausse de 3,4 %, et celle bien plus marquée des concours aux agents financiers, qui grimpent de 15,9 %.
Les entreprises privées ont vu leurs emprunts progresser timidement de 1 %, portés notamment par une forte dynamique dans les crédits à l’équipement, en hausse de 14,6 %, et une embellie de 6,2 % dans la promotion immobilière. En parallèle, les facilités de trésorerie ont accusé une baisse notable de 8,9 %.
Chez les ménages, les crédits ont crû de 3 %, à parts égales entre prêts à l’habitat et crédits à la consommation. Le financement participatif poursuit lui aussi sa percée, particulièrement sous forme de Mourabaha immobilière, qui s’élève désormais à 27,7 milliards de dirhams, contre 23,5 milliards un an plus tôt.
Du côté des conditions d’emprunt, les taux appliqués aux nouveaux crédits ont globalement reculé au deuxième trimestre. Le taux moyen s’établit à 5,77 %, avec une baisse de 25 points de base pour les crédits à la consommation (6,88 %) et de 6 points pour les prêts à l’habitat (4,68 %).
Les dépôts bancaires, eux, ont progressé de 8,3 % sur un an, atteignant 1.302 milliards de dirhams. Les ménages y contribuent à hauteur de 951,8 milliards (+6,5 %), dont 215,3 milliards détenus par les Marocains résidant à l’étranger. Les entreprises privées affichent une croissance encore plus marquée de leurs dépôts, en hausse de 10,9 %, à 232 milliards.
Concernant leur rémunération, les dépôts à terme sur 12 mois se replient légèrement à 2,48 %, tandis que ceux à 6 mois augmentent à 2,46 %. Le taux minimum appliqué aux comptes d’épargne a été révisé à la baisse à 1,91 % pour le second semestre, soit 30 points de base de moins qu’au semestre précédent.