Le déficit budgétaire s’est établi à 24,8 milliards de dirhams à la fin du mois de juin, selon les données publiées par la Trésorerie générale du Royaume. Ce solde négatif provient d’un écart entre des ressources ordinaires, hors emprunts, qui se sont élevées à 319,8 milliards, et des charges, hors remboursement de la dette, qui ont atteint 344,6 milliards.
En intégrant les recettes d’emprunts, chiffrées à 73,2 milliards, et les amortissements de la dette, qui ont atteint 34,5 milliards, les comptes publics dégagent un excédent de trésorerie de 13,9 milliards à mi-parcours de l’année.
Sur l’ensemble du deuxième trimestre, les ressources mobilisées par l’État ont totalisé 393 milliards de dirhams, ce qui représente 59,7 % des prévisions inscrites dans la Loi de finances. Ce chiffre prend en compte les remboursements de TVA en attente, estimés à 32,8 milliards, ainsi que les demandes de restitution de l’impôt sur les sociétés, qui s’élèvent à 3,5 milliards à fin décembre 2024.
La composition des ressources montre une domination des recettes ordinaires, qui en constituent un peu plus de la moitié. Les emprunts à moyen et long terme en représentent près d’un cinquième, tandis que les comptes spéciaux du Trésor contribuent à hauteur de 27,2 %. La part des services de l’État gérés de manière autonome reste marginale.
Du côté des dépenses, les charges globales ont atteint 379,1 milliards de dirhams, soit un peu plus de la moitié du montant prévu pour l’année. Les dépenses ordinaires du budget général en absorbent la moitié, les investissements 14,4 %, les émissions des comptes spéciaux du Trésor 27,4 % et les remboursements de la dette 9,1 %.