Le déficit budgétaire du Trésor a atteint 68,8 milliards de dirhams à fin novembre 2025, contre 45,7 milliards à la même période l’année précédente, selon les données de la Trésorerie Générale du Royaume. Ce solde tient compte d’un excédent de 10,6 milliards généré par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA).
Les recettes ordinaires brutes se sont élevées à 366,1 milliards de dirhams, en progression de 15,8 % sur un an. Cette hausse s’appuie notamment sur une augmentation marquée des impôts directs (+22,4 %), des impôts indirects (+11,4 %), des recettes non fiscales (+16,3 %), ainsi que des droits de douane (+5,4 %) et des droits d’enregistrement et de timbre (+10,4 %).
En parallèle, les dépenses relevant du budget général ont atteint 505,5 milliards de dirhams, soit une hausse de 13,5 % en glissement annuel. Cette évolution est portée par l’augmentation de 16,1 % des dépenses de fonctionnement, de 19,4 % des dépenses d’investissement et de 1,7 % des charges liées à la dette budgétisée.
L’augmentation des charges de la dette provient d’une progression de 11,6 % des intérêts, qui ont atteint 41,9 milliards de dirhams. En revanche, les amortissements ont reculé de 4,3 %, en raison d’une baisse des remboursements de la dette extérieure de 10,2 milliards, partiellement compensée par une hausse de 7,5 milliards au niveau de la dette intérieure.
Les engagements de dépenses ont, pour leur part, totalisé 754,4 milliards de dirhams, soit un taux global d’engagement de 77 %, en léger recul par rapport à 2024. Le taux d’émission sur engagements s’établit à 91 %, contre 89 % un an auparavant.
Du côté des comptes spéciaux du Trésor, les recettes se sont chiffrées à 186,2 milliards de dirhams, intégrant notamment 29,8 milliards en provenance des charges communes d’investissement, contre 23,5 milliards un an plus tôt. Les dépenses ont atteint 176,8 milliards, dont 6,5 milliards liés aux remboursements et dégrèvements fiscaux. Le solde des CST s’élève ainsi à 9,4 milliards.
Les SEGMA affichent également une progression de leur activité, avec des recettes en hausse de 12,7 % à 2,823 milliards de dirhams et des dépenses en augmentation de 7,7 %, à 1,627 milliard.
Au total, les recettes ordinaires ont été réalisées à 99,7 % des prévisions de la loi de finances. Les dépenses ordinaires ont été exécutées à hauteur de 92,9 % et les investissements à 82 %.
