Le déficit commercial du Maroc s’est creusé à 50,74 milliards de dirhams à fin février 2025, enregistrant une hausse marquée de 22,1 % par rapport à la même période en 2024, selon les derniers chiffres de l’Office des changes.
Cette dégradation résulte d’une progression des importations de 7,4 %, atteignant 124,2 milliards de dirhams, combinée à un léger recul des exportations de 0,8 %, à 73,45 milliards de dirhams. Par conséquent, le taux de couverture des importations par les exportations s’est établi à 59,1 %, en recul de 4,9 points sur un an.
La hausse des importations concerne une large gamme de produits. Les produits bruts ont bondi de 23,5 %, les produits alimentaires de 13,3 %, tandis que les produits finis de consommation et d’équipement ont respectivement progressé de 10,1 % et 8,7 %. Les demi-produits ont également connu une hausse, bien que plus modérée (+3 %).
Côté exportations, seuls quelques secteurs ont tiré leur épingle du jeu. L’industrie aéronautique a vu ses ventes grimper de 10,3 %, les phosphates et dérivés de 6,3 %, et le textile et cuir de 0,8 %. Malgré ces performances sectorielles, elles n’ont pas suffi à compenser la baisse globale des ventes à l’étranger.
Ce creusement du déficit reflète à la fois une pression sur les approvisionnements extérieurs et une certaine stagnation des débouchés à l’export. Une situation à surveiller, dans un contexte économique toujours marqué par les incertitudes internationales.