La situation monétaire poursuit son amélioration progressive. Entre le 29 octobre et le 5 novembre, le déficit de liquidité des banques s’est réduit de plus de 7 %, atteignant 129,7 milliards de dirhams. Dans le même temps, les avances à 7 jours de Bank Al-Maghrib ont reculé de 5,4 milliards pour s’établir à 61,1 milliards de dirhams. Du côté du Trésor, les placements hebdomadaires sont restés stables, avec un encours quotidien plafonné à 15 milliards de dirhams. Les taux interbancaires se sont maintenus à 2,25 %, tandis que l’indice MONIA progressait légèrement à 2,250 %.
Sur le marché primaire, la dernière adjudication s’est soldée par une levée de 7 milliards de dirhams, soit 59 % du montant initialement proposé. Les lignes retenues portaient sur les maturités de 26 semaines, 52 semaines et 5 ans. Les taux limites ont été fixés respectivement à 2,08 %, 2,146 % et 2,7243 %, entraînant une hausse de près de 10 points de base pour l’échéance à 5 ans, confirmant une tension sur cette maturité. En revanche, aucune levée n’a été enregistrée sur la ligne à 15 ans.
Sur le marché secondaire, les rendements ont évolué de manière contrastée. Les taux des maturités 5 ans, 10 ans et 2 ans ont progressé, avec une hausse notable de près de 10 points de base pour le 5 ans. À l’inverse, les lignes à court terme ont connu des baisses significatives, notamment sur la maturité 26 semaines, en recul de plus de 15 points de base.
Concernant les émissions privées, la semaine a été marquée par une obligation de Wafasalaf d’une durée de 5 ans, assortie d’un taux facial de 3,12 %, ainsi que par une opération de SCIF sur la même maturité, rémunérée à 4,02 %. Aucun bon du Trésor ou certificat de dépôt n’a été émis sur cette période.
Dans les prévisions à court terme, Bank Al-Maghrib envisage d’intensifier ses interventions sur le marché monétaire, avec un volume d’avances à 7 jours attendu à 68,7 milliards de dirhams. Sur le marché obligataire, le Trésor ayant déjà dépassé son objectif mensuel de levées, la pression devrait se relâcher sur le marché primaire. Ce contexte pourrait favoriser une stabilité des rendements sur le marché secondaire, voire une légère tension sur les maturités longues, en cas de réajustements de liquidité ou d’arbitrages.
