Essaouira a accueilli les 19 et 20 septembre la seconde édition du Forum Mondial des Femmes pour la Paix. Porté par le collectif Les Guerrières de la Paix, récemment proposé au Prix Nobel, l’événement a rassemblé plus de 450 participantes et participants venus de plusieurs continents.
Dans cette ville chargée d’histoires croisées, où cohabitent les héritages juifs, musulmans, berbères et européens, les échanges ont pris une résonance particulière. André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi Mohammed VI, l’a souligné en ouverture : c’est à Essaouira que s’expérimente une paix ancrée dans le dialogue des identités.
Pendant deux jours, des femmes venues d’Iran, de Palestine, d’Israël, du Maroc, d’Afghanistan ou encore du Sénégal ont partagé leurs parcours, faits de luttes, de blessures, mais surtout de résistances. La parole de Huda Abu Arqob, militante palestinienne, a marqué les esprits : « Notre combat est de transformer la douleur en action et en espoir. » La sociologue Soumaya Naamane Guessous a rappelé la nécessité de reconnaître le rôle quotidien des femmes dans la construction de sociétés plus justes et plus stables.
Le rayonnement du Forum s’est prolongé jusqu’à New York. Hanna Assouline, fondatrice du mouvement et présidente du Forum, accompagne cette semaine Emmanuel Macron à l’Assemblée Générale des Nations Unies. Cette présence internationale intervient alors que la France envisage de reconnaître officiellement l’État de Palestine, une décision symbolique soutenue par de nombreuses militantes engagées.
Né en 2022, le mouvement Les Guerrières de la Paix milite pour l’égalité, la justice et la reconnaissance de toutes les voix. Il se mobilise dans les territoires où les droits des femmes et les droits humains sont menacés, en affirmant un principe : sans dialogue véritable, pas de paix durable.
