Le dernier rapport sur le développement économique en Afrique, publié par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), a placé le Maroc en deuxième position des pays africains exportateurs de services, avec une moyenne annuelle de 16,2 milliards de dollars entre 2019 et 2021. Seul l’Égypte fait mieux avec 20,6 milliards de dollars, tandis que l’Afrique du Sud se classe troisième avec 11,2 milliards de dollars.
Cette performance confirme le rôle clé du Maroc dans le commerce des services sur le continent, notamment grâce à la diversité de son économie et à un cadre réglementaire solide. Toutefois, malgré ces atouts, le rapport souligne des défis persistants, notamment en matière d’infrastructures et de barrières non tarifaires qui freinent les échanges intra-africains.
Le Maroc bénéficie d’un environnement réglementaire favorable et d’une diversification économique avancée, ce qui lui confère une résilience notable face aux risques commerciaux. Avec des investissements soutenus dans les infrastructures et une politique commerciale proactive, le Royaume se positionne comme un acteur incontournable du commerce africain.
Cependant, la pandémie de Covid-19 a révélé la fragilité des économies fortement dépendantes des services, touchant de plein fouet des secteurs clés comme le tourisme et le transport. Comme l’Égypte, l’Afrique du Sud et la Tunisie, le Maroc a subi l’impact des perturbations mondiales, soulignant la nécessité d’une stratégie économique encore plus robuste et diversifiée.
Le rapport met en avant le poids des barrières non tarifaires qui entravent le commerce intra-africain bien plus que les droits de douane. Ces restrictions, principalement d’ordre réglementaire, limitent les échanges et freinent le potentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), pourtant évaluée à 3,4 billions de dollars.
Si les défis sont nombreux, le Maroc affiche une ambition claire : se renforcer comme hub économique et commercial en Afrique. La modernisation des infrastructures logistiques et le renforcement des accords commerciaux sont des leviers essentiels pour surmonter les barrières actuelles.
Le rapport salue la capacité du Royaume à s’adapter aux enjeux mondiaux et régionaux. Ses investissements dans les infrastructures, les réformes commerciales et la coopération régionale sont autant de signaux d’un engagement durable en faveur de la transformation économique du continent.
Avec une vision stratégique tournée vers l’expansion et l’intégration économique africaine, le Maroc dispose des atouts nécessaires pour jouer un rôle moteur dans l’essor du commerce des services en Afrique.