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mardi 25 mars 2025

Le Maroc électrise le monde : soleil, vent et ambition verte au menu !

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Imaginez un pays qui transforme le soleil en or et le vent en électricité, un pays où les énergies renouvelables ne sont pas qu’une promesse électorale mais une réalité bien ancrée. Ce pays, c’est le Maroc, qui s’impose comme l’un des champions mondiaux de la transition énergétique. Et ce n’est pas qu’une histoire de panneaux qui cuisent au soleil et d’éoliennes qui brassent de l’air : c’est une stratégie ambitieuse, des investissements colossaux et une vision qui fait rêver bien au-delà des frontières du Royaume.

Un classement qui parle de lui-même

Le Maroc ne lésine pas quand il s’agit de transition énergétique. Selon le Climate Change Performance Index (CCPI) 2025, il occupe la 8ᵉ place mondiale, devançant de nombreuses puissances économiques. Un exploit qui en fait le seul pays africain et arabe à figurer dans le top 10 des nations les plus performantes en matière de lutte contre le changement climatique. Cette montée en puissance repose sur des choix stratégiques audacieux, à commencer par l’immense complexe solaire Noor Ouarzazate et le parc éolien de Tarfaya, véritables fiertés nationales.

Un cap fixé à 2030… déjà presque atteint !

Objectif initial : 42 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays. Objectif atteint. Nouvelle ambition : 52 % d’ici 2030. Pour y parvenir, le Maroc a mis les bouchées doubles : les investissements annuels dans le secteur ont triplé, tandis que ceux consacrés aux réseaux électriques ont été multipliés par cinq. Cette montée en puissance n’a rien d’un feu de paille : elle s’appuie sur une modernisation des infrastructures énergétiques et un cadre attractif pour les investisseurs.

Les géants de l’énergie se bousculent au portillon

Ce n’est pas un hasard si des mastodontes de l’énergie lorgnent sur le Maroc. En octobre 2024, TotalEnergies a annoncé une étude de faisabilité pour un projet d’hydrogène vert et d’ammoniac à Guelmim-Oued Noun. Avec 1 gigawatt de capacités éoliennes et solaires, le projet vise à produire 200 000 tonnes d’ammoniac vert chaque année, destinées à l’export vers l’Europe.

Dans la même veine, le groupe français Engie et l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) ont signé un accord préliminaire estimé à 17 milliards d’euros. Au programme : production d’énergie renouvelable, hydrogène vert et dessalement de l’eau de mer. Une alliance stratégique qui renforce la coopération franco-marocaine dans un secteur en pleine révolution.

Le Maroc, fournisseur officiel d’énergie propre pour l’Europe ?

Le projet Xlinks pourrait bien faire du Maroc le batterie géante du Royaume-Uni. Ce projet fou consiste à tirer un câble sous-marin de 4 000 km entre le Maroc et le Royaume-Uni pour alimenter jusqu’à 7 millions de foyers britanniques en électricité verte. Avec 10,5 GW d’énergie solaire et éolienne produite sur le sol marocain, c’est 8 % des besoins énergétiques du Royaume-Uni qui pourraient être couverts grâce à ce méga-câble.

Et l’ambition du Maroc ne s’arrête pas là. Grâce à sa position géographique, le Maroc entend jouer un rôle clé dans la circulation de l’énergie verte entre l’Afrique, l’Europe et l’Atlantique. Le pays mise sur son rôle de corridor énergétique, facilitant le transit et la certification de l’électricité propre, et s’impose comme un acteur incontournable dans la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales.

Avec son mix d’investissements judicieux, ses grands projets structurants et sa vision sur le long terme, le Maroc prouve qu’il est possible de concilier développement économique et transition énergétique. L’avenir de l’énergie propre passera par Rabat, Ouarzazate et Guelmim. Just wait and see…

Mohamed MOUNADI

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L'invité du Nouvelliste Maroc

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