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Le Maroc, îlot de stabilité dans un monde sous tension selon Allianz (Vidéo)

Le Maroc, îlot de stabilité dans un monde sous tension selon Allianz

Réunis à Casablanca, les représentants d’Allianz Trade ont partagé leurs prévisions économiques mondiales et locales à l’occasion d’un point presse tenu le 26 mai 2025. À la tribune, Lluis Dalmau Taules, économiste pour l’Afrique et le Moyen-Orient, a présenté un état des lieux sans détour, entre incertitudes commerciales internationales et opportunités pour le Maroc.

À l’échelle mondiale, la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine continue de bousculer les équilibres. D’après une enquête menée par Allianz Trade auprès de 4 500 exportateurs couvrant 60 % du PIB mondial, une majorité d’entre eux anticipent des conséquences négatives sur leur activité à l’export. Les entreprises réagissent en réorientant leurs chaînes logistiques, multipliant les partenaires et empruntant de nouvelles routes maritimes pour échapper aux surcoûts douaniers.

Dans ce contexte tendu, le Maroc s’inscrit comme une exception régionale. Avec une croissance estimée à 3,5 % en 2025 et 3,6 % en 2026, le pays bénéficie de la reprise dans l’agriculture, de l’essor du secteur manufacturier et d’un dynamisme soutenu des services. Sa faible exposition directe au marché américain le protège en partie des tensions internationales, même si des répercussions indirectes via l’Europe ne sont pas à écarter.

Le contexte actuel crée aussi des opportunités. La tendance des entreprises européennes à relocaliser leurs activités pour réduire leur dépendance à la Chine pourrait favoriser le Maroc. Le secteur automobile, en particulier, pourrait tirer profit des investissements chinois. Le port de Casablanca, quant à lui, a déjà capitalisé sur les perturbations du canal de Suez, renforçant le potentiel logistique du pays.

Mais le tableau n’est pas sans zones d’ombre. Le pays ne s’est pas encore remis du choc économique de 2023, marqué par la baisse des investissements publics, la montée des coûts d’emprunt et la chute des flux d’IDE. Les défaillances d’entreprises restent nombreuses. S’ajoute à cela une vulnérabilité climatique persistante, qui fragilise le secteur agricole et pèse sur l’emploi.

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