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samedi 15 mars 2025

Le Maroc parmi les économies africaines les plus résilientes, selon la CNUCED

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Le Maroc figure parmi les pays africains les moins exposés aux chocs économiques, démographiques et technologiques, selon le Rapport sur le développement économique en Afrique 2024 publié par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Avec l’Égypte, la Tunisie, l’Afrique du Sud et Maurice, le Royaume se distingue par sa stabilité relative et sa capacité à s’adapter aux crises qui secouent le continent.

Le rapport met en avant la solide infrastructure logistique et commerciale du Maroc, qui lui permet d’afficher des performances remarquables en matière de facilitation du commerce. Cette compétitivité logistique le place aux premiers rangs africains, aux côtés de l’Afrique du Sud, de la Tunisie et de l’Égypte.

Grâce à des investissements massifs dans ses réseaux de transport et ses ports, le Maroc a considérablement amélioré ses performances logistiques au cours de la dernière décennie. Sur l’indice de performance logistique (2012-2022), le Royaume a obtenu une note de 2,7 sur 5 pour son infrastructure de transport et de commerce, confirmant ainsi sa volonté de renforcer son rôle de hub stratégique en Afrique.

Le Maroc se classe parmi les cinq premiers exportateurs de services en Afrique, avec une moyenne de 16,2 milliards de dollars entre 2019 et 2021. Il occupe ainsi la deuxième place, juste derrière l’Égypte (20,6 milliards de dollars), et devant l’Afrique du Sud, le Ghana et l’Éthiopie. Cette performance illustre la diversification progressive de l’économie marocaine, qui ne repose pas uniquement sur les matières premières, mais aussi sur les biens manufacturés et les services, lui conférant ainsi un avantage concurrentiel sur les marchés internationaux.

Comme la plupart des économies mondiales, le Maroc n’a pas échappé aux effets de la pandémie de COVID-19, enregistrant une contraction de son Produit Intérieur Brut (PIB) de plus de 6 %, au même titre que la Tunisie et l’Afrique du Sud. Ce recul a principalement impacté les secteurs du tourisme et des services, traditionnellement moteurs de la croissance nationale.

Le Maroc se distingue toutefois par la solidité de ses investissements publics et de ses fonds souverains, rejoignant ainsi l’Algérie, l’Égypte, le Nigéria, la Libye et l’Afrique du Sud dans la liste des économies disposant de fonds d’investissement publics robustes. Selon la CNUCED, ces investissements sont essentiels pour renforcer la résilience économique, permettant de stimuler la croissance et d’anticiper les futures crises économiques mondiales.

Sur le plan des importations, le Maroc fait partie des cinq plus grands importateurs africains, aux côtés du Nigéria, de l’Afrique du Sud, de l’Égypte et du Kenya. Une grande partie des importations marocaines concerne les produits pétroliers et les véhicules, traduisant une forte demande pour les biens de consommation et les intrants industriels. Toutefois, la facture pétrolière représente un poids considérable pour l’économie marocaine, augmentant la pression sur les ressources financières du pays.

Conscient des défis à venir, le rapport souligne l’importance de l’intégration régionale, des investissements dans la technologie et les infrastructures, ainsi que de la diversification économique pour renforcer la compétitivité africaine sur la scène internationale.

Le Maroc est particulièrement bien positionné pour tirer profit de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf), dont les opportunités économiques sont estimées à 3,4 trillions de dollars. En poursuivant sa stratégie de modernisation et de diversification, le Royaume peut renforcer son rôle de locomotive économique en Afrique et consolider sa résilience face aux crises mondiales.

Grâce à ses investissements stratégiques, sa diversification économique et sa compétitivité logistique, le Maroc confirme son statut de leader régional et sa capacité à faire face aux turbulences économiques mondiales. Si des défis persistent, notamment la dépendance énergétique et la nécessité d’une intégration africaine plus poussée, les fondations solides de l’économie marocaine lui permettent d’aborder l’avenir avec ambition et sérénité.

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L'invité du Nouvelliste Maroc

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