Dans un contexte où la demande touristique française affiche des signes de ralentissement, le Maroc parvient à maintenir le cap. Selon les données du Syndicat des Entreprises du Tour Operating (SETO), le Royaume se distingue comme l’une des rares destinations à enregistrer une croissance solide au cours de la saison hivernale 2024-2025.
Entre novembre et fin avril, les tour-opérateurs français membres du SETO ont généré un chiffre d’affaires global de 1,778 milliard d’euros, en légère progression. Le volume de clients a reculé de 2 %, mais cette baisse a été compensée par une hausse du panier moyen, traduisant une stabilisation générale dans un climat économique hésitant.
Sur le segment moyen-courrier, qui concentre plus de la moitié des ventes, le Maroc se détache clairement. Le trafic vers le Royaume a progressé de 10 %, devançant la Tunisie, elle aussi en forte hausse, et les Canaries, en léger recul. Cette dynamique confirme la position du Maroc comme destination de référence pour les voyageurs français, portée par sa proximité, son offre structurée et un climat de sécurité apprécié dans un environnement international mouvant.
Les premières tendances pour l’été 2025 confirment cette orientation. Bien que les réservations globales demeurent prudentes, le Maroc continue de tirer son épingle du jeu, avec une progression des ventes estimée à 12 %. La Tunisie affiche également une hausse, tandis que certaines destinations européennes accusent un tassement.
Ce regain d’intérêt s’inscrit dans une trajectoire stratégique portée par les autorités marocaines, qui visent à attirer 17,5 millions de visiteurs à l’horizon 2026. Au cœur de cette ambition : un renforcement des capacités d’accueil, une densification des dessertes aériennes et une série de partenariats ciblés avec les acteurs du tourisme international.
Dans un marché où la stabilité devient un critère de choix déterminant, le Maroc s’affirme comme une valeur sûre pour les voyagistes français. Cette performance contraste avec l’évolution plus morose du reste du secteur, dont la croissance reste modérée sur l’ensemble de l’exercice, malgré une hausse du chiffre d’affaires de 2 % et un trafic à peine stable.
