Le Maroc figure toujours parmi les pays exposés à un risque moyen en matière de blanchiment d’argent, selon le Basel AML Index 2025 publié par le Basel Institute on Governance. Le Royaume obtient un score de 5,04 sur 10, ce qui le place au 100e rang sur 177 juridictions évaluées à l’échelle mondiale.
Ce niveau de risque le maintient dans la tranche intermédiaire définie par l’indice, comprise entre 4,70 et 6,08. Par rapport à l’année précédente, le score du Maroc s’est légèrement dégradé, traduisant une hausse des vulnérabilités face aux crimes financiers.
Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, qui regroupe 15 pays, le score moyen atteint 5,49. Cette moyenne, également en hausse, masque toutefois des disparités. Si certains États ont progressé en matière de transparence et de lutte contre la corruption, l’environnement politique et juridique s’est détérioré dans plusieurs cas, affectant la solidité des mécanismes de lutte contre le blanchiment.
Le rapport souligne que seuls 15 % des pays de la région MENA appartiennent à la catégorie à « risque inférieur », un groupe dont le Maroc ne fait pas partie. Ce constat souligne la persistance de faiblesses structurelles dans les dispositifs de prévention, de régulation et de gouvernance financière.
Dans un contexte international marqué par un contrôle accru des flux financiers suspects, ce classement rappelle les efforts à poursuivre pour renforcer les institutions, sécuriser les cadres réglementaires et réduire durablement les risques liés au blanchiment d’argent.
