Le Royal Palm Marrakech entre dans une nouvelle dimension. L’investissement initialement prévu à 285 millions de dirhams dépasse désormais les 600 millions, marquant un tournant stratégique dans le développement du projet porté par New Mauritius Hotels Ltd (NMH), maison mère de Beachcomber Hotels.
Ce déploiement s’appuie sur un montage financier inédit dans l’hôtellerie marocaine. Un OPCI, Apexia Beachcomber Properties, a été mis en place pour porter les actifs immobiliers du complexe. Ce véhicule d’investissement réunit trois entités. Ynexis Group, acteur marocain spécialisé dans l’investissement hôtelier, détient la majorité du capital avec 51 %. Beachcomber Hotel S.A., filiale du groupe NMH, en contrôle 40 %, tandis que Domaine Palm Marrakech S.A., entité de Semaris Ltd en charge du volet immobilier, complète la structure avec 9 %.
Chaque partenaire garde une fonction distincte. Apexia prend en charge les murs et terrains, Beachcomber assure la gestion opérationnelle, et DPM reste responsable du développement résidentiel. Ce découpage permet d’aligner les intérêts tout en offrant aux investisseurs une visibilité renforcée sur la structure du projet, à un moment où la transparence constitue un levier d’attractivité essentiel dans le secteur.
Le Royal Palm Marrakech confie désormais sa gestion hôtelière à Fairmont Hotels and Resorts, partenaire historique du groupe NMH. Une évolution qui garantit la continuité des standards internationaux dans l’exploitation quotidienne de l’établissement.
L’OPCI se limite au périmètre hôtelier. La partie résidentielle, qui avait déjà enregistré la vente de 150 villas lors de la première phase, reste gérée exclusivement par DPM/Semaris. Une nouvelle tranche, composée de 85 villas de luxe, sera prochainement commercialisée, dans un marché haut de gamme qui confirme sa dynamique.
Coté à la Bourse de Maurice via l’indice SEMSI, NMH poursuit une stratégie orientée vers l’excellence opérationnelle et la durabilité, tout en misant sur des partenariats solides avec des acteurs locaux. L’alliance avec Ynexis s’inscrit dans cette logique, en consolidant une gouvernance partagée et en favorisant l’émergence de projets communs à forte valeur ajoutée.
La séparation nette entre gestion hôtelière et développement résidentiel crée un précédent pour d’autres projets au Maroc. Elle propose un modèle reproductible, conçu pour limiter les risques et optimiser la valorisation des actifs.
DPM et Semaris, en charge du développement résidentiel, préparent de nouveaux projets pour 2025, dans le cadre d’un accord-cadre révisé avec l’État. Le Royal Palm Marrakech, dans sa configuration actuelle, s’impose comme une référence en matière de co-développement hôtelier et résidentiel, porté par une ingénierie financière innovante et une gouvernance structurée.
