Accueil Maroc Le Trésor vise 32,2 milliards de dirhams d’ici fin 2025

Le Trésor vise 32,2 milliards de dirhams d’ici fin 2025

Le Trésor vise 32,2 milliards de dirhams d’ici fin 2025

D’ici la fin de l’année 2025, le Trésor devrait mobiliser 32,2 milliards de dirhams pour couvrir ses besoins de financement, selon les dernières projections d’Attijari Global Research. Ce montant résulte à la fois du déficit budgétaire résiduel et du règlement des arriérés, que la loi de finances évalue à 5,4 milliards de dirhams. À cela s’ajoutent les tombées à échéance estimées à 26,8 milliards de dirhams d’ici fin décembre, principalement sur le marché intérieur, avec un excédent symbolique de 127 millions de dirhams à l’international.

Sur l’ensemble du besoin, 17,2 milliards devraient être levés à l’étranger, tandis que les 15 milliards restants seraient couverts par des emprunts sur le marché domestique. Rapporté aux trois derniers mois de l’année, cela représente environ 5 milliards de dirhams à lever chaque mois à l’échelle nationale, un niveau jugé soutenable par les analystes, qui n’anticipent pas de tensions sur les rendements obligataires à ce stade.

La donne évolue toutefois à partir d’octobre, période marquée par un resserrement de la liquidité institutionnelle sur le marché des bons du Trésor. Ce recul s’explique notamment par l’intensification du recours à des financements non conventionnels dans les dernières semaines de l’année, pour compenser un faible taux de réalisation enregistré fin septembre. À cette date, seulement 11 % de l’objectif annuel de 35 milliards de dirhams avaient été atteints.

Dans le même temps, les levées sur les marchés actions et de la dette privée ont connu un regain d’activité, contribuant à cet assèchement partiel de la liquidité. Conséquence immédiate, les taux d’intérêt ont connu une légère tension à la hausse. Un phénomène que les analystes d’Attijari jugent ponctuel et d’origine technique.

Selon eux, plusieurs facteurs devraient rapidement rééquilibrer la tendance. La poursuite de la désinflation, une possible normalisation du taux directeur à moyen terme, ainsi qu’un retour à des tombées plus régulières après le pic d’octobre, laissent entrevoir un apaisement progressif sur les taux dans les mois à venir.

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