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samedi 26 juillet 2025

Le viaduc géant de Laâyoune prend forme sur Oued Sakia El Hamra

Les travaux du plus grand viaduc routier du Maroc, en cours de réalisation sur Oued Sakia El Hamra dans le cadre de la voie de contournement de Laâyoune, progressent à un rythme soutenu. Selon M’bark Fancha, directeur de la Direction provisoire d’aménagement de la RN1 entre Tiznit et Dakhla, le chantier a déjà franchi le cap des 23 % d’avancement.

Cet ouvrage d’envergure, dont le coût s’élève à 1,38 milliard de dirhams, s’inscrit dans le cadre de la voie express Tiznit-Dakhla, un projet structurant rattaché au nouveau modèle de développement des provinces du Sud. Le viaduc s’étendra sur 1 648 mètres de long et 21,4 mètres de large. Sa structure repose sur 15 travées appuyées sur des pieux profonds, totalisant sept kilomètres de fondations.

Pensé pour désengorger le trafic à l’entrée de Laâyoune, le pont accueillera deux chaussées séparées, chacune dotée de deux voies, ainsi qu’un trottoir pour piétons. Il vise à fluidifier la circulation, éviter les interruptions dues aux crues, améliorer la sécurité routière et faciliter le transit des marchandises et des passagers vers le Sud du pays.

Le viaduc constitue l’un des éléments phares de la voie express reliant Tiznit à Dakhla. Longue de 1 055 kilomètres, cette infrastructure est aujourd’hui entièrement achevée. Les aménagements de signalisation sont finalisés et l’ensemble est désormais en phase expérimentale, afin d’évaluer le comportement de l’axe en conditions réelles.

Mobilisant un budget de plus de 9 milliards de dirhams, cette route express est conçue selon les standards techniques internationaux. Elle comprend 16 ponts et viaducs, sept aires de repos avec parkings pour camions, 18 zones de déversement et six voies de contournement.

Ce projet, lancé en 2015 à Laâyoune sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, vise à renforcer la dynamique économique des régions du Sud, à réduire significativement les temps de trajet — jusqu’à cinq heures pour les véhicules légers — et à densifier les échanges avec le reste du continent africain.

Réalisé en partenariat avec plusieurs ministères et conseils régionaux, il incarne une ambition géostratégique claire : relier efficacement les provinces du Sud entre elles et inscrire le Maroc dans une logique de connexion renforcée avec l’Afrique subsaharienne.

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