28 C
Casablanca
mardi 4 novembre 2025

L’économie marocaine crée 167 000 emplois en un an

Entre les troisièmes trimestres de 2024 et 2025, l’économie marocaine a enregistré la création nette de 167 000 emplois, portée essentiellement par les milieux urbains, où 164 000 postes ont vu le jour. Dans le même temps, le monde rural a connu une hausse marginale de 3 000 emplois. Cette progression repose quasi exclusivement sur l’emploi rémunéré, qui a gagné 220 000 postes, tandis que l’emploi non rémunéré reculait de 54 000.

Les services et le BTP ont constitué les principaux moteurs de cette dynamique, avec respectivement 94 000 et 90 000 créations nettes d’emplois. L’industrie a généré 29 000 postes supplémentaires. À l’inverse, le secteur agricole a perdu 47 000 emplois, principalement en zone rurale.

Le taux de chômage a légèrement reculé, passant de 13,6 % à 13,1 % à l’échelle nationale. Cette baisse concerne tant les zones urbaines que rurales, mais elle n’a pas profité aux femmes, dont le taux de chômage a progressé à 21,6 %, contre 20,8 % un an plus tôt. Les jeunes de 15 à 24 ans restent les plus touchés, avec un taux de 38,4 %, malgré un repli de plus d’un point.

Le taux d’activité a faiblement reculé pour s’établir à 43,3 %. Le taux d’emploi, lui, est resté stable à 37,6 %. En milieu rural, il a légèrement diminué, tandis qu’en zone urbaine, il a connu une quasi-stagnation. L’emploi féminin reste à la traîne, avec un taux à peine supérieur à 15 %.

Le sous-emploi a augmenté de manière notable, touchant 1,2 million de personnes, soit une hausse de 133 000 en un an. Il représente désormais 11,1 % de la population active occupée. Cette progression est alimentée par la hausse du sous-emploi lié à la durée du travail, mais aussi par l’inadéquation entre la formation et l’emploi ou encore des revenus insuffisants.

Les disparités régionales restent marquées. Casablanca-Settat concentre plus du quart des actifs du pays, avec un taux d’activité supérieur à la moyenne nationale, tout comme Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Fès-Meknès et les régions du Sud. Ces dernières affichent néanmoins les taux de chômage les plus élevés, dépassant les 21 %. À l’inverse, Marrakech-Safi et Souss-Massa présentent les niveaux les plus bas.

- Advertisement -

L'invité du Nouvelliste Maroc

spot_img
spot_img