En février, les prix à la production du secteur industriel marocain ont légèrement reculé. Selon les dernières données publiées par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), l’indice des prix à la production des industries manufacturières, hors raffinage de pétrole, a baissé de 0,1 % par rapport à janvier. Une contraction discrète, mais révélatrice de dynamiques contrastées au sein des différentes branches industrielles du Royaume.
Mais c’est avant tout la chute des prix dans certaines filières clés qui a tiré l’indice vers le bas. Les « Industries alimentaires » enregistrent un repli de 1 %, traduisant une détente des prix dans un contexte de consommation prudent. La « Métallurgie », pour sa part, affiche une baisse plus marquée de 1,6 %, tandis que les activités liées au « Travail du bois et fabrication d’articles en bois et en liège » reculent de 0,7 %.
Autant de signaux qui témoignent d’une pression sur certains segments industriels, entre ajustements des coûts de production et réalités du marché.
À l’inverse, quelques hausses sont à noter. La « Fabrication d’équipements électriques » bondit de 1,9 %, en lien avec une probable reprise des investissements dans l’électrification et les infrastructures. L’« Industrie du papier et du carton » affiche une progression de 1,6 %, suivie par la « Fabrication de boissons » (+0,9 %), qui pourrait anticiper la haute saison.
Des hausses plus modestes touchent aussi la « Fabrication de meubles » (+0,2 %) ou encore les « Produits en caoutchouc et plastique » (+0,1 %), laissant entrevoir des signaux de vitalité dans certaines niches industrielles.
Sans surprise, les prix à la production sont restés stables dans les secteurs de l’énergie et de l’extraction. Les indices de la « Production et distribution d’électricité », de la « Production et distribution d’eau » ainsi que des « Industries extractives » affichent une parfaite stagnation en février. Une stabilité qui est souvent le reflet de politiques tarifaires encadrées ou de marchés peu volatils à court terme.
La vigilance reste donc de mise pour les prochains mois, dans un contexte où l’inflation globale semble s’atténuer, mais où les équilibres sectoriels demeurent fragiles.