Au deuxième trimestre 2025, la production industrielle a repris des couleurs dans plusieurs secteurs, selon les dernières enquêtes de conjoncture publiées par le Haut-Commissariat au Plan. L’industrie manufacturière affiche une hausse de son activité, des carnets de commandes jugés globalement normaux et une stabilité de l’emploi. Le taux d’utilisation des capacités de production s’est établi à 74 %. Toutefois, près de quatre entreprises sur dix déclarent avoir rencontré des difficultés d’approvisionnement, notamment en matières premières importées. Les niveaux de stocks sont restés globalement dans la norme, tandis que 19 % des chefs d’entreprise évoquent une situation de trésorerie tendue.
Dans l’industrie extractive, la tendance est inversée. Le repli de la production s’est accompagné d’une baisse des effectifs, malgré une hausse des prix de vente. Le secteur énergétique, lui, a vu sa production progresser, tout comme ses tarifs, mais les effectifs y ont également diminué. L’industrie environnementale reste sur un palier, avec une activité stable, des commandes dans la moyenne et un emploi sans variation notable.
Le secteur de la construction a, lui aussi, connu une dynamique positive. L’activité s’est renforcée, les carnets de commandes sont restés à un niveau normal et l’emploi a stagné. Le taux d’utilisation des capacités atteint 72 %, mais 11 % des entreprises du bâtiment font état de problèmes d’approvisionnement. Surtout, trois chefs d’entreprise sur dix jugent leur situation de trésorerie difficile.
Pour le troisième trimestre, les anticipations restent orientées à la hausse, en particulier dans l’industrie manufacturière où les professionnels tablent sur une augmentation de la production, sans changement notable des effectifs. Dans l’extraction, la reprise est également attendue, tandis que les emplois devraient rester stables. Les acteurs de l’industrie énergétique envisagent une poursuite de la croissance de leur activité, malgré des effectifs à la baisse. Du côté de l’environnement, les perspectives restent calmes, tant pour la production que pour l’emploi.
Dans la construction, les chefs d’entreprise espèrent une progression de l’activité, mais anticipent un recul des effectifs employés.