Le Maroc intensifie le développement de son industrie de défense. Le ministre délégué chargé de l’Administration de la défense nationale, Abdellatif Loudiyi, a présenté devant la Commission parlementaire des affaires étrangères une feuille de route industrielle ambitieuse. Dix projets ont déjà été validés, représentant un investissement global de 260 millions de dollars et la création attendue de 2.500 emplois directs. Cinq autres projets sont en cours d’étude ou de finalisation.
Parmi les initiatives en cours figurent notamment l’installation d’une usine de blindés WhAP en partenariat avec Tata Advanced Systems, ainsi que la production locale de drones dans le cadre d’un accord avec Baykar. Une ligne de fabrication de drones Spy-X avec BlueBird Aero Systems est également prévue, de même qu’un centre de maintenance pour avions C-130 et F-16, développé conjointement avec Lockheed Martin, Sabena Engineering et MedZ. Un cinquième projet devrait associer le groupe Elbit Systems.
Deux zones industrielles entièrement dédiées au secteur de la défense devraient entrer en service d’ici fin 2026. Ces espaces offriront des conditions fiscales attractives et ont vocation à structurer une base industrielle locale capable de produire, moderniser et exporter des équipements de défense.
Le ministre a souligné l’importance du cadre juridique mis en place pour accompagner cette dynamique : exonérations fiscales ciblées, mécanismes de compensation industrielle, incitations à l’investissement et dispositifs favorisant le transfert de technologies.
Le budget de la Défense pour l’année 2026 a été fixé à 73 milliards de dirhams, soit une hausse de 4,8 % par rapport à 2025. Il représente environ 4 % du budget national. Cette enveloppe couvre les rémunérations, la modernisation des équipements et l’appui au tissu industriel national dans le domaine de la défense.
