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mercredi 19 février 2025

Loi de Finances 2024 : Le solde budgétaire a été déficitaire de 64,4 milliards de DH

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L’exécution de la Loi de finances 2024 à fin décembre révèle un solde budgétaire déficitaire de 64,4 milliards de dirhams, selon le dernier rapport publié par la Trésorerie Générale du Royaume. Ce déficit résulte de ressources ordinaires, hors recettes d’emprunts, qui s’élèvent à 563,9 milliards de dirhams, alors que les charges, hors amortissements de la dette, atteignent 628,3 milliards de dirhams. En tenant compte des recettes d’emprunts de 158,2 milliards de dirhams et des amortissements de la dette de 63,5 milliards de dirhams, le rapport fait état d’un excédent des ressources sur les charges de 30,3 milliards de dirhams.

Les ressources globales de l’État ont atteint 722,2 milliards de dirhams à la fin du quatrième trimestre, représentant un taux de réalisation de 125,7 % par rapport aux prévisions initiales. Cette performance s’explique par une mobilisation accrue des recettes, en particulier celles des comptes spéciaux du Trésor qui se chiffrent à 193,1 milliards de dirhams, ainsi que les recettes d’emprunts à moyen et long termes qui totalisent 158,2 milliards de dirhams. Les recettes ordinaires se sont établies à 367,8 milliards de dirhams, tandis que celles provenant des services de l’État gérés de manière autonome ont atteint 3,1 milliards de dirhams. Malgré ces chiffres positifs, les arriérés de remboursement de la taxe sur la valeur ajoutée ont été de 32,9 milliards de dirhams et les demandes de restitution de l’impôt sur les sociétés se sont élevées à 4,7 milliards de dirhams à fin décembre.

Concernant les charges, l’État a engagé 691,8 milliards de dirhams, atteignant un taux de réalisation de 108,4 % des prévisions de la Loi de finances. Ces dépenses englobent les dépenses ordinaires du Budget général qui se chiffrent à 333,3 milliards de dirhams, les dépenses d’investissement qui s’élèvent à 119,6 milliards de dirhams, ainsi que les émissions des comptes spéciaux du Trésor pour un montant de 172,8 milliards de dirhams. Les amortissements de la dette ont représenté 63,5 milliards de dirhams, illustrant les efforts consentis pour réduire le poids de l’endettement.

La gestion des finances publiques en 2024 témoigne d’une capacité notable à mobiliser des ressources au-delà des attentes, mais aussi d’une pression accrue sur les dépenses. L’État a su tirer parti de ses outils financiers pour maintenir un équilibre relatif entre les ressources et les charges, malgré un solde budgétaire déficitaire. La mise en œuvre de la Loi de finances met en évidence la nécessité de poursuivre les efforts d’optimisation budgétaire et de contrôle des dépenses pour garantir une stabilité financière à moyen et long terme.

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