L’Université Mohammed VI Polytechnique a officiellement ouvert, lundi soir à New York, son nouveau Global Hub américain, marquant une étape majeure dans sa stratégie d’ancrage international. Implantée à la fois à New York et à Cambridge, dans le Massachusetts, cette structure vise à relier les écosystèmes africains de recherche, d’innovation et d’entrepreneuriat aux réseaux académiques et industriels nord-américains.
Ce nouveau centre se veut un levier de coopération scientifique et technologique, en phase avec les ambitions de développement durable du continent. L’UM6P entend y renforcer ses collaborations avec les grandes universités américaines tout en créant des opportunités concrètes pour des projets de recherche conjoints, des programmes de formation et des passerelles entre startups africaines et investisseurs nord-américains.
Lors de la cérémonie d’inauguration, Hicham El Habti, président de l’université, a affirmé que cette initiative traduit une volonté claire d’agir face aux défis structurels du Maroc et de l’Afrique, en misant sur l’excellence scientifique et l’innovation utile. Il a insisté sur la nécessité de bâtir une souveraineté technologique africaine, fondée sur des solutions locales mais ouvertes sur le monde.
Selon lui, le Global Hub fonctionne comme un pont dans les deux sens. D’un côté, il ouvre aux entrepreneurs du continent un accès direct aux réseaux de financement, à l’expertise industrielle et aux technologies développées aux États-Unis. De l’autre, il offre un cadre pour adapter ces innovations aux réalités africaines, en associant les chercheurs des deux rives à des projets communs.
Les partenariats déjà noués avec le MIT, Stanford, Arizona State University ou encore Columbia Business School témoignent de cette ambition. Les domaines concernés sont vastes : agriculture résiliente au climat, intelligence artificielle, énergies vertes, exploitation minière durable ou encore hydrogène vert.
Le directeur du hub, Mehdi El Khatib, a pour sa part souligné que cette implantation américaine vise à bâtir un espace d’échanges mutuellement bénéfiques. L’objectif est de permettre aux talents africains de participer pleinement à l’économie mondiale du savoir, sans rompre leur lien avec leurs contextes locaux.
Il a précisé que deux programmes d’immersion dans l’univers de l’innovation, l’un en Afrique et l’autre aux États-Unis, verront prochainement le jour, en complément des collaborations scientifiques déjà lancées.
La cérémonie, organisée en présence des ambassadeurs du Maroc à Washington et à l’ONU, Youssef Amrani et Omar Hilale, a réuni plusieurs figures du monde académique et économique américain, ainsi que des membres influents de la diaspora marocaine.
