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mercredi 4 décembre 2024



Marché des capitaux : La Bourse de Casablanca lance le marché à terme (vidéo)

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La place financière de Casablanca connaît une transformation majeure avec le lancement, ce mardi, du marché à terme, marquant une étape significative dans la modernisation des infrastructures financières marocaines. Ce nouvel instrument, lancé en tandem avec une chambre de compensation (CCP), ouvre des perspectives inédites pour les entreprises, banques et investisseurs institutionnels en quête de solutions de couverture et de liquidité accrues.

Ce marché dérivé, conçu pour améliorer la liquidité et innover dans les outils financiers disponibles, permet surtout de couvrir les risques, renforçant ainsi la résilience des acteurs économiques. La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a souligné que cette transformation s’inscrit dans une série de réformes ambitieuses qui repositionnent la Bourse de Casablanca en un groupe intégré. Cette structuration permet de centraliser le marché comptant, le marché à terme, et la CCP, avec une participation importante dans Maroclear, le dépositaire central.

« Cette avancée repose sur des piliers structurants », a-t-elle déclaré, insistant sur l’importance de la structuration en holding de la Bourse de Casablanca pour regrouper toutes les activités de la chaîne de valeur du marché de capitaux. Elle a également rappelé que les réformes sur les produits dérivés, amorcées après la crise financière de 2008, visent à renforcer la stabilité des marchés grâce à des exigences strictes en matière de fonds propres, de marges et de compensation centrale.



Nezha Hayat, présidente de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), a affirmé que cette évolution cadre avec les recommandations du Nouveau Modèle de Développement (NMD) du Maroc. L’introduction du marché à terme ajoute des options de gestion des risques pour les acteurs du marché tout en instaurant les standards de sécurité et de transparence nécessaires pour maintenir la confiance des investisseurs. « Les premières demandes d’agréments des membres négociateurs et compensateurs sont en cours », a-t-elle précisé, mettant en avant l’aspect novateur de cette infrastructure pour le marché marocain.

Pour Abderrahim Bouazza, directeur général de Bank Al-Maghrib (BAM), l’introduction des futures sur indice représente un tournant vers la diversification des instruments financiers au Maroc, destinée à élargir la profondeur et la compétitivité des marchés de capitaux. En parallèle, BAM prépare le lancement en 2025 d’un marché interbancaire de swaps de taux au jour le jour et d’un marché de change à terme interbancaire, renforçant ainsi l’arsenal de couverture des risques pour les acteurs économiques.

Le directeur général de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji, a quant à lui souligné l’importance de cette transformation, intégrée dans une vision ambitieuse qui vise à aligner le Maroc sur les meilleurs standards internationaux en matière d’infrastructures de marché. Cette nouvelle étape, incarnée par la filiarisation de la CCP et du marché à terme, renforce la position de la Bourse de Casablanca comme acteur de premier plan en Afrique.

Avec ce lancement, Casablanca s’affirme comme une plateforme de plus en plus attractive pour les investissements et répond aux exigences croissantes d’un marché en mutation. Le marché à terme représente ainsi non seulement une innovation technique mais aussi un outil stratégique pour le développement économique marocain.



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L'invité du Nouvelliste Maroc

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