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mercredi 14 mai 2025

Maroc : la logistique s’invite dans les régions sous-équipées

Le Maroc poursuit la mise en œuvre de sa stratégie nationale pour la compétitivité logistique à travers l’élaboration de plans d’orientation régionaux. Dix schémas sont actuellement en cours, couvrant les principales régions du Royaume : Casablanca-Settat, Fès-Meknès, Béni Mellal-Khénifra, Guelmim-Oued Noun, Marrakech-Safi, Drâa-Tafilalet, l’Oriental et Souss-Massa. Deux autres zones stratégiques sont également prévues, l’une à El Guerguerat, point névralgique du commerce continental, et l’autre à proximité du futur port de Dakhla Atlantique.

Le dernier projet achevé est celui de Laqliâa, dans la région d’Aït Melloul. Cette zone logistique, qui s’étend sur 45 hectares pour un investissement de 350 millions de dirhams, est désormais prête à accueillir ses premiers opérateurs, en attente de sélection par le Centre régional d’investissement.

D’autres projets prennent forme. À Fès, la commune d’Aïn Cheggag accueillera une plateforme logistique de 32 hectares. À Casablanca, une vaste zone de 70 hectares est en cours de développement dans la partie sud de la ville, tandis qu’à Kénitra, un projet similaire s’étalera sur 45 hectares. À une échelle plus réduite, Béni Mellal et Zaida (province de Midelt) bénéficieront également d’infrastructures logistiques dédiées.

Ce chantier de grande ampleur dépasse le cadre strictement ministériel. Il implique de nombreux partenaires publics et privés, avec un rôle central joué par l’Agence Marocaine de Développement de la Logistique. L’objectif est clair : corriger les déséquilibres territoriaux en dotant les zones sous-équipées d’infrastructures modernes, connectées aux axes autoroutiers et conçues pour répondre aux exigences des professionnels.

La logistique, longtemps considérée comme une activité d’appoint, devient une profession à part entière, régie par des normes internationales et des engagements environnementaux. À terme, le développement urbain imposera des restrictions d’accès aux camions dans les centres-villes. Les zones logistiques joueront alors un rôle de relais essentiel, réduisant le trafic dans les zones urbaines et contribuant à une meilleure qualité de vie.

Au-delà de la fluidité des échanges, ce maillage logistique vise aussi à faire baisser les coûts. Le transport pèse lourd dans le prix final des marchandises, et une meilleure organisation des flux pourrait offrir un levier puissant pour contenir l’inflation, tout en soutenant la compétitivité des entreprises marocaines sur les marchés nationaux et internationaux.

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