Maroc Telecom s’apprête à faire évoluer en profondeur sa gouvernance. L’opérateur historique envisage d’abandonner son organisation actuelle en société à Directoire et Conseil de Surveillance pour adopter un modèle à Conseil d’administration. Le changement, qui doit être validé lors d’une assemblée générale mixte prévue le 18 juin, entraînera une révision complète des statuts.
Les actionnaires seront appelés à se prononcer, en séance extraordinaire, sur la modification du mode de gouvernance. En séance ordinaire, ils mettront fin aux fonctions des membres actuels du Directoire et du Conseil de Surveillance, avant de nommer les nouveaux administrateurs pour un mandat de six exercices.
Mohamed Benchaâboun, président du Directoire depuis février, devrait prendre la tête du futur Conseil d’administration. Il pourrait également en assurer la direction générale, devenant ainsi président-directeur général, si cette double fonction est confirmée par le nouveau conseil.
Ce virage organisationnel s’inscrit dans une stratégie de recentrage opérationnel, avec pour objectif de rendre la gouvernance plus réactive dans un secteur en mutation rapide. Sous l’impulsion de Benchaâboun, Maroc Telecom a déjà enclenché plusieurs chantiers, dont un partenariat stratégique avec Wana pour le développement de la 5G et de la fibre optique, ainsi qu’un doublement des débits pour ses abonnés fibre.
Le nouveau Conseil d’administration intégrera des représentants des deux principaux actionnaires du groupe : l’État marocain et le groupe émirati e& (ex-Etisalat). Du côté marocain, Nadia Fettah Alaoui, Abdelouafi Laftit et Abdellatif Zaghnoun siègeront au conseil. Pour e&, la représentation comprendra notamment Jassem Mohamed Bu Ataba Alzaabi, Hatem Dowidar, Mohamed Karim Bennis, Khalifa Al Shamsi, Khaled Hegazy et Luis Enriquez.
