Devant les pierres chargées d’histoire du Chellah, Angélica López a ouvert le bal. Ce jeudi soir, la chanteuse colombienne a inauguré la programmation de la scène Chellah pour la 20ᵉ édition du Festival Mawazine, offrant au public une traversée solaire entre rythmes caribéens et pop métissée.
Vêtue d’une longue robe blanche aux reflets dorés, elle est entrée en scène en dansant, portée par les congas, la basse et les maracas, et accompagnée de musiciens coiffés de chapeaux traditionnels. Le décor, un tapis rouge posé sur la pierre millénaire, contrastait avec la légèreté des rythmes. La cumbia s’est installée dès les premières notes de « Madre Monte », titre d’ouverture, déclenchant une vague d’applaudissements rythmés.
Au fil du concert, Angélica López a enchaîné les tableaux, mêlant les répertoires et les couleurs. Sa reprise en espagnol du classique « Sway », popularisé par Michael Bublé, a transformé l’esplanade en piste de danse. Un peu plus tard, le souffle rauque d’une gaita, flûte traditionnelle colombienne, est venu bousculer les repères. La chanteuse en a profité pour raconter l’histoire de cet instrument autochtone, invitant le public à l’accompagner en frappant dans les mains.
La soirée a également glissé vers une émotion plus feutrée lorsque les premières notes de « Bésame Mucho » ont retenti au saxophone. Puis, avec « Colombia », la voix de López a rempli l’espace, saluant ses racines dans une explosion de joie.
Installée à Londres mais originaire de Cartagena, Angélica López explore depuis ses débuts les croisements entre musiques traditionnelles de la côte caribéenne, pop et rock. Récompensée en 2018 par le prix LUKAS pour son album « Madremonte », elle a depuis foulé les scènes de WOMAD et du Royal Albert Hall. Son dernier projet, un EP intitulé C’est la vie, poursuit cette ligne artistique hybride.
Le Festival Mawazine, placé sous le Haut Patronage du roi Mohammed VI, se tient cette année du 20 au 28 juin. Fondé en 2001, l’événement s’est imposé comme l’un des plus grands festivals au monde, réunissant à Rabat et Salé une affiche internationale et des publics venus de tous horizons.
