Le complexe solaire Noor-Ouarzazate figure parmi les projets phares mis en avant dans le rapport « The Renewable Energy Investment Case for Africa », publié à Addis-Abeba lors du deuxième sommet sur le climat qui s’est tenu du 8 au 10 septembre.
L’étude rappelle que ce site du sud marocain est l’une des plus vastes centrales solaires à concentration au monde. Sa capacité atteint 582 mégawatts, dont 510 produits grâce à la technologie de concentration solaire et 72 issus du photovoltaïque.
Ce projet est présenté comme l’axe central de la stratégie énergétique du Maroc, qui vise à faire grimper la part des énergies renouvelables à 52 % de sa capacité installée d’ici 2030 et à renforcer son autonomie énergétique. Il a été conçu dans le cadre d’un partenariat public-privé, avec l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) en chef de file, en collaboration avec un consortium dirigé par ACWA Power.
Le financement a reposé sur un mécanisme mixte, associant notamment la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et la Banque européenne d’investissement. Le recours à des prêts concessionnels a permis de réduire le coût global de l’électricité de 10 à 25 %, tout en sécurisant la viabilité financière des contrats d’achat à long terme.
La MASEN a joué un rôle déterminant dans la conduite du projet, qui a généré des effets économiques et sociaux notables. La centrale fournit aujourd’hui de l’électricité à plus de 1,1 million de personnes, ce qui représente près de 5 % de l’approvisionnement national. Elle a aussi favorisé la création de milliers d’emplois lors de sa construction et contribué au dynamisme économique régional.
Le rapport, élaboré conjointement par Enzi Ijayo Africa Initiative et Africa Climate Insights avec l’appui de Zero Carbon Analytics, met en avant Noor-Ouarzazate comme un exemple emblématique du potentiel d’investissement dans les énergies renouvelables en Afrique.
