Le secteur des OPCVM au Maroc confirme sa croissance, tout en restant dominé par une concentration marquée. En 2024, cinq sociétés de gestion contrôlent à elles seules 68 % de l’actif net global, sur les 19 opérateurs recensés. Cette domination s’explique en grande partie par le poids des filiales de groupes bancaires et d’assurances, qui concentrent près de 77 % des encours totaux.
Cette logique de concentration s’observe aussi du côté des souscripteurs. Seize investisseurs seulement détiennent plus de la moitié des actifs sous gestion, contre treize un an plus tôt. La structure du marché reste donc sous l’influence directe d’un nombre réduit d’acteurs puissants.
Malgré cela, les encours poursuivent leur progression. Fin 2024, l’actif net global atteint 653,2 milliards de dirhams, soit une hausse de 16,7 % par rapport à 2023. Cette croissance s’explique par des flux soutenus vers les fonds obligataires à moyen et long terme, mais aussi par les performances positives enregistrées dans les différentes catégories, qu’il s’agisse de fonds actions ou diversifiés.
La répartition des porteurs confirme le rôle central des investisseurs institutionnels résidents. Ces derniers détiennent près de 72 % de l’actif global, avec une part notable pour les organismes de prévoyance et de retraite (29,2 %), suivis des compagnies d’assurances (12,47 %) et des banques et de la CDG (18,98 %). Les entreprises non financières représentent 20 % de l’encours, contre seulement 8 % pour les personnes physiques, résidentes ou non.
Le nombre total de porteurs de parts progresse néanmoins de 12 %, atteignant 25 888 individus en 2024, contre 23 186 en 2023.
En parallèle, la titrisation marque le pas. Les émissions chutent à 2,43 milliards de dirhams, contre 4,3 milliards l’année précédente. L’encours global diminue légèrement, passant de 17,8 à 17,43 milliards.
