Quatre cent cinquante jugements assortis de peines alternatives ont été prononcés par les juridictions marocaines à ce jour. C’est ce qu’a indiqué, ce lundi à la Chambre des représentants, le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, interrogé sur les avancées de la justice réparatrice au Maroc.
Le ministre a précisé que dans plusieurs cas, les condamnés n’ont pas exécuté la peine prononcée. Face à ces manquements, les autorités judiciaires ont décidé de révoquer les mesures alternatives pour réincarcérer les personnes concernées. Neuf individus sont concernés par cette décision, faute d’avoir présenté une justification ou une demande auprès du juge compétent.
Abdellatif Ouahbi a rappelé que les peines alternatives ne sauraient être ignorées. Toute personne condamnée dans ce cadre reste tenue d’en respecter les termes, sans quoi la peine d’emprisonnement est réactivée. Il a par ailleurs souligné que l’exécution de ces mesures ne relève d’aucun compromis, et que toute difficulté doit être portée devant le juge d’application des peines ou le président du tribunal.
Le ministre a défendu cette approche comme un levier essentiel de la politique pénale nationale, visant à restaurer le lien entre le condamné et la société, sans transiger sur l’autorité des décisions de justice.