Le ministère de l’Économie et des Finances a dévoilé la note d’orientation du Projet de loi de finances 2026, transmise par le chef du gouvernement à l’ensemble de l’exécutif. Ce document stratégique inscrit l’action publique dans une dynamique de transformation, mêlant ambitions économiques, cohésion sociale, rééquilibrage territorial et affirmation de la souveraineté nationale. L’objectif affirmé, hisser le Maroc au rang des économies émergentes influentes.
Quatre axes majeurs structureront le cadre budgétaire de l’année à venir. Il s’agit de consolider les progrès économiques récents pour affermir la position du pays dans le paysage international, de réduire les inégalités sociales et territoriales à travers un développement intégré, de renforcer les fondements de l’État social, tout en poursuivant les réformes d’envergure avec un souci constant de rigueur budgétaire.
Le gouvernement entend également maintenir le cap sur l’attractivité du Maroc pour les investisseurs étrangers. Stabilité politique, cadre réglementaire évolutif et mécanismes incitatifs ciblés constituent les leviers mis en avant pour séduire les capitaux internationaux.
Dans la perspective de la Coupe du monde 2030, de vastes projets d’infrastructures seront mis en œuvre. Quelque 25 milliards de dirhams seront mobilisés pour moderniser les aéroports. La compagnie Royal Air Maroc verra sa flotte portée à 200 appareils grâce à un plan d’investissement étalé sur plusieurs années, pour un montant global de 196 milliards de dirhams. Le réseau ferroviaire bénéficiera d’un apport de 96 milliards pour l’extension de la ligne à grande vitesse, tandis que 14,4 milliards seront affectés à la modernisation du réseau routier, dont 6,5 milliards pour l’autoroute continentale Casablanca–Rabat.
Sur le plan portuaire, le gouvernement prévoit d’achever le chantier du port Nador Ouest Med, tout en lançant l’aménagement de sa zone industrielle attenante. Le port de Dakhla Atlantique, en cours de construction, verra ses travaux accélérés afin de renforcer l’ancrage du pays sur les corridors maritimes mondiaux et d’élargir son offre logistique.
Dans un contexte mondial marqué par les tensions géopolitiques, les dérèglements climatiques et l’instabilité des marchés, l’exécutif place la sécurité des ressources stratégiques au cœur de ses priorités. L’objectif est de doter le pays d’une autonomie renforcée dans les domaines de l’énergie, de l’alimentation et des technologies.
