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mercredi 17 décembre 2025

Pour la 1ère fois depuis la guerre, la France compte plus de décès que de naissances

La France a enregistré en 2024 plus de décès que de naissances, une première depuis la Seconde Guerre mondiale. Le constat est dressé par l’Institut national d’études démographiques (Ined), dans son rapport annuel publié mardi.

Le solde naturel, indicateur qui mesure la différence entre les naissances et les décès, atteint un niveau historiquement bas, avec seulement 0,2 naissance de plus que de décès pour mille habitants. Le pays a compté 629.000 naissances contre 630.000 décès. Ce basculement résulte d’une baisse continue de la natalité, qui s’est fortement contractée en l’espace de quinze ans. En 2010, la France enregistrait encore 833.000 naissances, contre seulement 661.000 en 2024.

Au 1er janvier 2025, la population s’élevait à 68,6 millions d’habitants, en hausse de 169.000 personnes sur un an. Cette croissance est désormais portée presque exclusivement par le solde migratoire, estimé à 152.000 personnes pour l’année écoulée.

L’indice conjoncturel de fécondité continue de se replier. Il s’établit à 1,62 enfant par femme, en recul par rapport à 2023. Cette baisse touche en particulier les femmes âgées de 25 à 34 ans, traditionnellement au cœur de la période de fécondité. Tous les territoires sont concernés.

Autre tendance suivie par l’Ined : la fréquence de l’infécondité définitive augmente, c’est-à-dire la part de femmes sans enfant à 50 ans. Une évolution qui pourrait remettre en cause le statut particulier de la France au sein de l’Europe, longtemps considéré comme l’un des rares pays à assurer le renouvellement des générations, grâce à une descendance finale proche de deux enfants par femme.

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L'invité du Nouvelliste Maroc

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