Le Conseil de la concurrence a notifié des griefs à Glovo, acteur majeur de la livraison de repas au Maroc, pour des faits susceptibles de constituer des infractions aux règles de la concurrence. L’affaire concerne des pratiques mises en œuvre sur le marché national et local des plateformes numériques de commande et de livraison de repas.
L’enquête, ouverte d’office le 19 février 2024 par décision du Conseil, visait à vérifier l’existence de comportements anticoncurrentiels dans ce secteur en pleine expansion. Les investigations menées par les services compétents ont permis de réunir des éléments attestant de pratiques jugées abusives.
Glovo est accusée d’avoir profité de sa position dominante pour imposer des conditions commerciales défavorables à ses partenaires, en exploitant leur dépendance économique. La société est également pointée pour avoir pratiqué des tarifs jugés abusivement bas, susceptibles de fausser la concurrence.
La notification de ces griefs marque l’ouverture d’une procédure contradictoire. Glovo aura désormais l’opportunité de répondre aux accusations formulées, dans le strict respect des droits de la défense.
La législation en vigueur interdit formellement ce type d’abus, dès lors qu’ils peuvent restreindre, empêcher ou fausser la concurrence. Les pratiques visées englobent notamment le refus de vente, la vente liée, les conditions discriminatoires ou encore l’imposition de prix minimums à la revente.
En régulant ces comportements, le Conseil de la concurrence entend préserver des relations équilibrées entre les entreprises, garantir la diversité des offres et protéger les consommateurs d’un marché verrouillé ou déloyal.
Il revient désormais au collège du Conseil de la concurrence de se prononcer sur la suite à donner, à l’issue d’une instruction complète et après audition des parties concernées.