Présente au Maroc depuis plusieurs années, la société britannique Predator Oil & Gas Holdings Plc renforce ses opérations dans le pays, avec une feuille de route centrée sur le gaz naturel, l’hélium et les infrastructures énergétiques. Cotée à Londres, l’entreprise considère le Royaume comme un maillon clé de sa stratégie internationale. Son directeur général, Paul Griffiths, assure que les moyens sont en place pour poursuivre les travaux, avec un cap fixé sur les tests du puits MOU-3 et l’exploration du potentiel en hélium.
Dans la région de Guercif, le puits MOU-3 s’apprête à entrer en phase de tests de production. Deux méthodes de perforation ont été retenues pour évaluer la couche sableuse dite « A », avec des essais attendus au deuxième trimestre 2025. L’enjeu est d’en valider la rentabilité en vue d’une exploitation rapide. Une fois cette première étape franchie, Predator prévoit de s’attaquer à une couche plus profonde, baptisée « Ma Sand », déjà perforée mais encore inexploitée, pour tenter d’en augmenter la pression et le rendement.
L’exploration de l’hélium figure également au programme. À partir des données issues du forage MOU-5, combinées à des analyses géophysiques et satellitaires, le groupe affine sa compréhension des structures autour de MOU-3 et MOU-5, où des indices de présence d’hélium ont été relevés. Une recherche de partenaire est en cours pour soutenir la prochaine étape de développement de cette ressource stratégique.
Sur le front des infrastructures, Predator envisage de répondre à l’appel à manifestation d’intérêt lancé par les autorités marocaines pour développer une chaîne logistique gazière intégrée : réception, stockage, regazéification et transport. Le groupe pourrait capitaliser sur l’expérience acquise avec son terminal flottant de regazéification en Irlande, Mag Mell, pour proposer une solution adaptée au contexte marocain.
Le permis de Guercif, qui surplombe le gazoduc Maghreb-Europe, confère à Predator un positionnement favorable pour toute future infrastructure énergétique dans la région.
En parallèle de ces projets marocains, la société continue d’opérer à Trinidad-et-Tobago. Elle a obtenu un report jusqu’à fin juin pour conclure le rachat des actifs de Challenger Energy. Les travaux de forage et les interventions menées sur les puits existants dans le champ de Bonasse ont permis une progression de la production, et un nouveau puits d’évaluation, Snowcap-3, est programmé avant la fin de l’année. L’objectif est de générer des revenus à court terme tout en consolidant sa présence sur ce marché historique.