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lundi 28 avril 2025

Quand le Maroc faisait pleuvoir au Sénégal : histoire d’une coopération climatique

Alors que le Sénégal met un terme à son programme d’ensemencement des nuages, c’est tout un pan de coopération Sud-Sud qui refait surface. Le programme des « pluies provoquées », initié en 2005 pour faire face à la sécheresse sévère du début des années 2000, avait été lancé avec l’appui stratégique du Royaume du Maroc.

Aujourd’hui, la décision du gouvernement sénégalais de suspendre ce dispositif, en raison des fortes précipitations enregistrées ces dernières années, marque la fin d’un chapitre, mais aussi l’occasion de rappeler le rôle moteur joué par Rabat dans le déploiement de cette technologie innovante sur le continent.

« Comme nous faisons face ces dernières années à des événements extrêmes de pluies, nous n’avons plus besoin d’ensemencer les nuages », a expliqué Aïda Diongue Niang, Directrice de la Météorologie nationale, lors de la Journée météorologique mondiale à Dakar. Cette décision intervient dans un contexte de recrudescence des inondations, notamment dans les zones urbaines, appelant désormais à une autre forme d’adaptation climatique.

Mais en 2005, la situation était tout autre. À l’époque, le Maroc, fort de son expérience dans les techniques d’ensemencement des nuages, avait partagé son savoir-faire avec le Sénégal, dans le cadre d’un programme de coopération technique et scientifique. Ce soutien avait permis de lancer la première phase du programme Bawaan, destiné à stimuler artificiellement les précipitations sur les zones frappées par la sécheresse.

Le Royaume, reconnu pour son engagement en matière de résilience climatique et de développement durable en Afrique, avait mobilisé ses experts et ses moyens techniques pour appuyer cette initiative inédite dans la région ouest-africaine.

L’histoire retiendra cette coopération comme un exemple concret de solidarité climatique africaine, fondée sur le partage de solutions adaptées aux réalités du continent.

Alors que le Sénégal entre dans une nouvelle phase de gestion des risques climatiques, l’expérience accumulée grâce au partenariat avec le Maroc reste un acquis important, tant sur le plan scientifique qu’humain.

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