Les dépenses publicitaires au Maroc ont atteint 452 millions de dirhams durant les dix premiers jours du Ramadan, enregistrant une légère hausse de 0,4 % par rapport à l’année précédente, selon Imperium. La télévision reste le média dominant avec 68,2 % des investissements, soit 307,9 millions de dirhams. L’affichage extérieur progresse de 13,7 % et représente 12 % du marché avec 54,1 millions de dirhams, tandis que le digital poursuit son essor avec une hausse de 30,7 %, atteignant 7,1 % de parts de marché et 32 millions de dirhams investis. La radio, en forte baisse, chute de 25,7 % et ne pèse plus que 9,7 % du marché, soit 43,7 millions de dirhams. La presse écrite continue de s’effacer avec un recul de 17,5 % et ne représente plus que 3 % des investissements, soit 13,7 millions de dirhams.
L’industrie agroalimentaire reste le premier annonceur avec 135 millions de dirhams dépensés, en hausse de 7,9 %. Elle devance les télécommunications qui enregistrent 69,4 millions de dirhams, en légère baisse de 0,8 %, et le secteur banque-assurance qui bondit de 26,3 % pour atteindre 24,9 millions de dirhams. La distribution et les boissons affichent respectivement des hausses de 25,9 % et 16,6 %, totalisant 22,8 et 21,8 millions de dirhams. D’autres secteurs connaissent des croissances spectaculaires, à l’image de l’électroménager qui explose de 241,2 % à 8,2 millions de dirhams ou de l’habillement qui grimpe de 57,1 % à 3,8 millions de dirhams.
Le nombre d’annonceurs augmente légèrement de 2,4 % pour atteindre 859. L’affichage attire le plus grand nombre avec 510 annonceurs, en hausse de 2,6 %, tandis que la presse enregistre une augmentation de 7,7 % avec 295 annonceurs. La radio, en difficulté, perd 17,8 % de ses annonceurs et en compte désormais 125. La télévision, malgré son poids, voit son nombre d’annonceurs reculer de 7,1 % pour s’établir à 91.
Ces tendances confirment une mutation du paysage publicitaire avec une progression du digital et de l’affichage au détriment de la presse et de la radio. Si la télévision demeure le support privilégié, l’évolution des usages et des audiences pourrait rebattre les cartes à l’avenir.